100 jours du gouvernement Zida

| 05.03.2015
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100 jours du gouvernement Zida
© DR / Autre Presse
100 jours du gouvernement Zida
Le dimanche 23 novembre 2014, un nouveau gouvernement dit «gouvernement de Transition» a vu le jour à la faveur de l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre dernier avec pour président du Faso, Michel Kafando. Sous la houlette du Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, l'équipe assure la destinée du pays jusqu'à la fin de la Transition. 100 jours après la mise en place du gouvernement, les acteurs de la scène politique, de la société civile et syndicale donnent leurs appréciations du gouvernement de Transition.


Guy Hervé Kam, porte-parole du mouvement Le balai citoyen

«Je pense déjà que c'est difficile d'apprécier un gouvernement après 3 mois, même si dans le cas particulier du gouvernement de la Transition sa durée de vie est d'un an. Cent jours, c'est quasiment le tiers. Donc à partir de ce moment, il y a quand même une source d'appréciations. A première vue, et du point de vue du discours politique, donc de la volonté, on a assisté à un changement. Le contexte dans lequel le gouvernement est arrivé fait qu'il y a une rupture dans le discours, et que les questions essentielles qui intéressent la population font partie intégrante du discours politique du gouvernement. Aussi, dans la pratique on note une certaine volonté de s'inscrire dans ce discours. Comme on le dit, on s'intéresse plus au train qui arrive en retard qu'au train qui arrive à l'heure. De ce point de vue, on remarque plus ce qui ne va pas au niveau du gouvernement de Transition. S'il y a eu une rupture dans le discours, nous ne percevons pas une rupture dans les faits. Le gouvernement nous a promis qu'il allait lutter contre la corruption, et là nous attendons toujours. Nous disons que nous sommes conscients qu'il n'y aura certainement pas l'instruction, le jugement de crime tout de suite, mais nous pensons qu'il fallait déjà engager les grands chantiers de la lutte contre la corruption en donnant au procureur, de façon directe, l'ordre de poursuivre tous ceux qui ont été trempés dans des cas de corruption, dénoncés souvent par la Cour des comptes, souvent par l'Autorité supérieure de contrôle de l'Etat et la presse. Mais, nous constatons que rien de tout ça n'est fait, en tous les cas, l'opinion publique n'est pas au courant. Si le discours n'est pas suivi du changement, ça ouvre droit à la qualification de populiste que les gens peuvent faire et c'est la réalité. Le deuxième raté, si on peut le dire ainsi, est l'engagement qui a été pris de donner suite aux dossiers Thomas Sankara et Norbert Zongo. Aujourd'hui, on n'est pas à mesure de dire si ces procédures ont été effectivement ouvertes ou pas. Nous pensons par exemple, que cela ne demande pas grand -chose. Donc théoriquement à la date d'aujourd'hui (Ndlr : mardi 24 février 2015), l'opinion publique aurait dû être située là-dessus. Le dossier Thomas Sankara est ouvert parce que le ministre de la Défense a donné l'ordre des poursuites ou le dossier Norbert Zongo est ouvert parce qu'un juge d'instruction a été chargé de ce dossier. On n'en parle plus. Donc de ce point de vue, cela pose problème. Le troisième élément, c'est au niveau des contestations sociales. Sur ces questions, on n'entend pas souvent le gouvernement. Je rappelle que ce gouvernement est un gouvernement issu du peuple et à partir de ce moment, on aimerait bien l'entendre. On a vu qu'il y a beaucoup de contestations, notamment dans les mines et les grandes entreprises. L'Etat doit donner des signaux forts, parce qu'on ne sait pas ce qui se passe. Car on a des difficultés qui ne disent leurs noms, mais qui nuisent économiquement au pays. On aimerait donc savoir ce que l'Etat pense et fait de tout ça. Ensuite, on a aucun chantier de réformes qui est ouvert jusqu'à présent, alors qu'il reste 6 à 7 mois à la Transition. Nous pensons que ce sont aussi des problèmes, qui peuvent être mis au compte de la Transition, parce qu'on aurait pu s'attendre à ce qu'elle donne très rapidement le signal sur le point des réformes. Enfin, on peut dire que le plus grand échec de la Transition est la gestion, en tout cas pour l'instant, de l'affaire du Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Nous pensons que la Transition gère très mal cette question, et que c'est finalement le RSP qui dirige la Transition, parce qu'à ce niveau, ce sont les éléments de ce corps qui disent ce qu'ils veulent et ça se passe ainsi. Nous voulons donc un divorce entre le RSP et la Transition. En termes de perspectives, nous pouvons dire que ce n'est pas tard pour la Transition. Il est encore temps de redresser la barre. Ce qui serait important pour la Transition à la date d'aujourd'hui, c'est de donner l'exemple, parce que nous sommes dans une phase de Transition et de refondation de la vie politique et sociale burkinabè. Nous attendons que les autorités de la Transition, au-delà des discours et des actes, donnent l'exemple. Je prends le cas par exemple de la publication de la liste des biens des autorités de la Transition. Nous aurons aimé voir les autres dirigeants emboîter le pas du Pr Ibriga. C'est-à-dire de façon personnelle, déclarer la liste de leurs biens au public pour que l'on sache que les choses ont changé et que plus rien n'est comme avant. Ils ne devraient pas mettre leurs déclarations dans des enveloppes, et aller les déposer quelque part pour dire qu'ils l'ont fait. C'est ce comportement d'exemplarité, qui manque à la Transition. Pour le deuxième élément, on demande à la Transition de faire preuve de plus de fermeté parce que, lorsqu'on dirige un pays, cela est nécessaire pour l'atteinte des objectifs. Car, sans fermeté, on ne pourra rien faire. On va tergiverser jusqu'aux élections 2015 sans changement. Enfin, pour le troisième élément, il va falloir donner des signaux forts, comme régler les questions Norbert Zongo et Thomas Sankara, et en matière de la lutte contre l'impunité, sinon après six mois d'exercice, ce sera trop tard».

Bassolma Bazié, secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGTB)

«La Transition n'est jusque-là pas véritablement sur une bonne voie de recherche des solutions aux causes profondes de l'insurrection des 30 et 31 octobre 2014 qui s'est soldée par une trentaine de martyrs. Ces causes sont la vie chère, l'impunité des crimes économiques et de sang, la malgouvernance, la violation des libertés démocratiques, la violation des règles démocratiques consensuelles arrachées de hauts sacrifices, la corruption et la fraude, etc. Malgré la possibilité de baisser les prix des produits pétroliers en revoyant la structure des prix et/ou la baisse du coût du baril au niveau international, les autorités de la Transition nous servent un argumentaire de déficit à la SONABHY sans pouvoir nous situer véritablement les responsabilités. Sur les crimes économiques et de sang, certaines nominations à la tête d'institutions postinsurrectionnelles, vigoureusement contestées, indiquent fort bien le manque de volonté politique de rendre justice, de jouer la carte de la transparence et d'exemplarité. Le fait que des autorités de la Transition, désignées après une insurrection populaire au cours de laquelle l'Assemblée Nationale est partie en fumée parlent toujours de zones rouges pour empêcher des manifestations pacifiques indiquent fort bien que les causes de l'insurrection populaire en terme de violation des libertés démocratiques sont soit ignorées ou oubliées. Le train de vie de l'Etat est resté inchangé (émoluments de hautes autorités, véhicules de luxes, festivités), le manque de transparence (émoluments et non publication des biens des autorités conformément au contenu de la Charte), la collision entre les milieux politique et économique garantissant l'impunité même en cas de flagrant délit (cas de nos marchés inondés de produits périmés) sont des signes de la persistance de la mal gouvernance. Le manque d'esprit de sacrifice, de patriotisme, la culture de l'individualisme par le haut (émolument de 1 778 000 francs/mois dans un pays où le SMIG est de 30 684 francs CFA ; nominations de complaisance) et le manque d'un chronogramme clair dans la gestion des priorités peuvent aussi être notés. Les aspirations profondes des populations ont pratiquement toutes été ramenées à des questions d'élections. La fraude, la corruption et autres actes criminels se font sentir à travers les dernières découvertes de 1280 tonnes de canettes périmées (dont certaines depuis 2011). Si le mode de gouvernance avait changé même un tout petit peu, un commerçant réfléchirait par deux fois avant de se lancer dans de telles pratiques. D'autant que cela rappelle le cas des centaines de tonnes de riz déclarées non consommable même par des animaux en 2010 (par un laboratoire ghanéen), qui ont été reconditionnées dans des sacs neufs et déversées sur le Burkina avec la complicité de certaines ex-autorités, en pleine période de fêtes de fin d'année. Nous avons à son temps dénoncé, informé, mais rien. La présence des militaires sur le champ politique avec la complicité ou la naïveté de certains acteurs sociaux, déviant ainsi l'institution militaire de son rôle régalien dans une république, qui est la sécurisation des frontières, des personnes et de leurs biens. Les autorités de la Transition doivent mettre l'accent sur divers aspects pour la suite de leur mission. Il s'agit, entre autres, d'engager véritablement le règlement des dossiers de crimes économiques et de sang, de se pencher sur la question de la constitution et des lois en attente de relectures (loi 013 portant régime juridique applicable aux emplois et agents de l'Etat, loi 028 portant Code du travail au Burkina Faso, la loi 027 portant sur les collectivités territoriales), d'initier un dialogue social franc avec les acteurs sociaux et de réformer courageusement l'armée afin de la rendre unique et républicaine».

Mamadou Kabré, député au Conseil national de la Transition

«Les 100 jours du gouvernement Zida sont la fin de l'état de grâce, parce que les 100 jours étant donc épuisés, on suppose qu'ils (les membres du gouvernement) ont pu avoir le temps et les ressources nécessaires de pouvoir s'installer et de mettre en place des actions d'envergure. Mais j'avoue que le bilan aussi bien avant et après les 100 jours est noir, selon moi. Avec les évènements du RSP qui ont bouleversé la donne, je crois bien que ce gouvernement n'a pas les coudées franches pour pouvoir faire un travail remarquable. Le travail remarquable c'est quoi ? Certes, il y a les compétences, mais il manque justement un frein à la culture de l'impunité. Et tel que ça se présente, je ne vois pas en quoi d'ici la fin de la Transition, on pourra instaurer une justice transitionnelle qui va régler les questions de crime économique et de crime de sang. D'autant plus que la plupart de ces crimes ont été commis sous le régime avec la main forte d'une partie de l'armée qui a appuyé donc ce régime. Donc, je m'attends à grand-chose. Même pour l'organisation des élections, je ne vois pas ça dans un bon dénouement».

Etienne Traoré, vice-président du PDS/Metba

«Grosso modo, on peut dire que le bilan est assez mitigé parce que les attentes étaient très nombreuses et aujourd'hui, on ne voit pas les chantiers démarrer. Par exemple, au niveau de la justice, on est quand même surpris que jusqu'à présent, aucun dossier n'est sérieusement engagé. Aussi, au niveau des rapports concernant l'ancien régime, on a l'impression qu'il y a beaucoup de laxisme envers ces personnes de telle sorte qu'elles deviennent de plus en plus agressives. De surcroît, d'autres réclament le retour de Blaise Compaoré, ils créent des associations dont les écrits prêtent à la guerre civile. Face à tout cela, on voit le mutisme du gouvernement. Du point de vue de la sécurité, il y a des inquiétudes. La communication doit être mieux améliorée au niveau du gouvernement et certainement qu'il prenne à bras-le-corps, un certain nombre de dossiers surtout au niveau de la justice. Le gouvernement de Transition doit procéder à l'ouverture des dossiers pour que le nouveau régime soit obligé de continuer. Un autre aspect, nous avons l'impression que c'est la rue qui gouverne. Nous avons toujours demandé une feuille de route qui n'est jamais venue. L'impression malheureuse qu'on a, c'est que les gens naviguent à vue et essayent de résoudre les problèmes au jour le jour. Un peu à leur décharge, il faut dire que ces gens ont été amenés au gouvernement dans les commissions exceptionnelles sans une préparation et parfois même sans bien se connaître, et pour faire un travail d'équipe, probablement, ça devrait aussi être difficile. Leur jeunesse en tant que gouvernement bien sûr n'est pas une excuse mais peut expliquer un certain nombre de choses notamment des erreurs de nomination de copains et de coreligionnaires. Tant de fautes qu'il faut corriger surtout du côté du Premier ministre. Il nomme beaucoup de gens de son église. Pour le temps restant, il faut trouver le budget pour organiser les élections, qu'il n'y ait pas de report sur la date. Du point de vue de la gouvernance, il faut revoir les critères de nomination. Il n'est pas nécessaire de faire le changement systématique de tout le personnel. Aussi, il faut rationaliser les nominations. On dirait que c'est des récompenses de copains. Ensuite, par rapport aux élections, c'est déjà bien qu'il donne suffisamment de moyens à la CENI pour préparer correctement les élections. En ce qui concerne les dossiers de justice, il faut les engager. L'ancien régime, s'il ne veut pas qu'il y ait une guerre civile, doit éviter les «va-en-guerre» de faire des proclamations, des déclarations comme certains le font. Le gouvernement de Transition a promis de récupérer les biens mal acquis, mais jusqu'à présent, on ne voit absolument rien. Il y a beaucoup d'annonces, de paroles mais pas d'actes sur le terrain».

Léonce Koné, président du directoire du CDP

« Mon appréciation est mitigée parce qu'il y a des aspects positifs et négatifs et ça ouvre des perspectives plus tard qui donnent de l'espoir et des inquiétudes. Je pense que le principal aspect positif est que notre pays a su après l'insurrection mettre en place des institutions qui assurent la continuité de l'Etat. Ce n'était pas évident dans beaucoup de cas lorsqu'un changement de régime s'effectue dans des conditions qui ne le sont pas conforment à la constitution. Cela crée une confusion qui peut durer plus au moins longtemps. Dans le cas du Burkina, je pense que les choses se sont mises en place rapidement. Même si par ailleurs en ce qui concerne notre parti, de même que les partis qui faisaient partie de la majorité, nous avons des critiques sur les conditions dans lesquelles les organes de la Transition sont mis en place. Le système institutionnel qui a été mis en place comportait des discriminations à l'égard de notre parti. Mais nous avons choisi d'aborder ces étapes de la vie politique avec pragmatisme et de façon constructive en regardant vers l'avenir et envisager la sortie de la Transition de la meilleure manière qu'il soit possible. Comme aspects négatifs, nous pouvons dire que toutes les transitions sont dures par nature. Le gouvernement rencontre des difficultés, le premier aspect, c'est qu'il y a dans la pratique du gouvernement à la fois beaucoup de tâtonnement et également quelques mesures qui sont prises de façon hâtive et qui créent des confusions dans l'esprit de la population. Ensuite, ce que je considère constant et regrettable, c'est la pratique des limogeages, des mutations systématiques massives qui donnent le sentiment d'une chasse aux sorcières. Cela crée un climat d'inquiétude et de crainte au sein de l'administration dans certaines entreprises publiques. Je pense que cela n'est pas propice à la sérénité dont nous avons besoin dans le pays, pour pouvoir traverser cette période de transition. Autre chose, au plan politique, malgré les déclarations qui ont été faites au début de la Transition qui indiquaient que celles-ci se voulaient inclusives, je suis obligé de constater qu'il y a des déclarations de personnalités importantes de la Transition qui appellent à des pratiques d'exclusion, de discrimination qui sont liberticides pour les droits politiques des Burkinabè. Cela aussi constitue un danger. Ce n'est pas propice à la cohésion nationale, à la paix sociale. Pour les perspectives, je pense qu'au stade actuel, le souhait de notre parti est que le gouvernement d'abord gère l'Etat de manière plus efficace sans esprit de revanche. Ensuite, je souhaite que le gouvernement comme l'a annoncé le président de la Transition, prenne des mesures concrètes pour favoriser un climat de réconciliation nationale, de tolérance mutuelle dans la vie des Burkinabè. Les divergences politiques ne doivent pas empêcher que nous puissions débattre ensemble et faire des choix politiques. Enfin, je souhaite que tout cela nous permette d'aborder les élections qui vont venir, dans un climat d'apaisement et que ces élections soient ouvertes à tous, libres et démocratiques, que les résultats qui vont s'en suivre soient acceptés par tous de telle sorte que nous puissions nous engager dans la démocratie et la vie politique au Burkina Faso».

Lassané Savadogo membre du bureau exécutif national du MPP

« Si nous devons faire un bilan à mis parcours de l'exercice du pouvoir par le gouvernement de la Transition, je dirai qu'après une centaine de jours, les institutions devant conduire le Burkina Faso vers des élections libres et transparentes sont dans la moyenne. Le MPP est partie prenante de l'insurrection populaire qui a ébranlé le régime Compaoré et qui a abouti à la mise en place des organes de la Transition. Des efforts sont faits, même si on ne peut nier que des insuffisances subsistent et que les acteurs se doivent de multiplier les actions pour être au rendez-vous de l'histoire. C'est-à-dire réussir à tout prix le processus et instaurer l'état de droit. Aujourd'hui, le MPP a fait deux observations majeures dans la conduite de la transition. D'abord, nous avons l'impression qu'à un moment donné, les autorités chargées de mener la Transition avaient perdu le focus. L'objectif premier étant l'organisation des élections libres, transparentes et crédibles aux yeux de tous, était relégué au second plan. Mais au fil du temps, avec la pression et les positions tranchées de certains médias, tout est revenu à la normale. Ce qui donne de nos jours la reluisante synthèse des activités menées par l'exécutif transitoire. Deuxième observation, bien de soubresauts ont marqué la Transition. Il y en a qui pensaient que cette Transition devrait être une œuvre militaire. Or, étant donné qu'il n'y pas eu de coup d'Etat, et qu'il n'y a pas eu une proclamation d'un Etat d'exception, on ne peut en aucune façon confier toute la mission aux militaires. De plus, même si notre parti refuse de se lancer dans la polémique de la dissolution ou non du RSP, nous retenons tout de même que toute corporation peut être réformée, réadaptée en fonction des besoins et des missions du moment. Et cette élite ne peut faire exception à cette règle. A priori, ce qui compte pour notre armée, c'est son caractère républicain, son dévouement pour la sauvegarde et la défense de l'intégrité du territoire. En plus, du point de vue de la discipline militaire, cette même armée se doit de se soumettre à l'autorité civile. Mais après tout, nous sommes optimistes que la Transition comme l'entendent les Burkinabè ainsi que la communauté internationale sera une réussite. Le caractère inclusif dans le processus ainsi que la focalisation des acteurs sur l'organisation des élections sont déterminants à ce sujet. Cependant, il existe des questions dont le traitement nécessite du temps. Donc, les structures de la Transition doivent mettre ces points en veilleuse, le gouvernement élu les étudiera le moment venu. Cela permettra d'avancer. Nous déplorons aussi la dissolution des conseils municipaux car, avec les délégations spéciales, les activités communales se trouvent un peu abandonnées et les populations locales délaissées. Mais l'un dans l'autre, le Burkina doit impérativement réussir et nous travaillons à cela ».

Propos recueillis par Kader Patrick KARANTAO
Paténéma Oumar OUEDRAOGO
Wanlé Gérard COULIBALY

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