Gilles Thibault, ambassadeur de France: «je laisse le soin aux burkinabè de décider de leur sort»

| 15.07.2014
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Gilles Thibault, ambassadeur de France: «je laisse le soin aux burkinabè de décider de leur sort»
© DR / Autre Presse
Gilles Thibault, ambassadeur de France: «je laisse le soin aux burkinabè de décider de leur sort»
Compte tenu de la situation politique, le discours de l'ambassadeur de France au Burkina Faso, Gilles Thibault, à l'occasion de la célébration du 14-Juillet à Ouagadougou était attendu par plus d'un. Bien qu'heureux de cet intérêt, le diplomate s'est gardé de faire un commentaire. «Je laisse le soin aux Burkinabè d'en décider», a-t-il déclaré, tout en faisant sien un proverbe moaga (langue locale) selon lequel « celui qui est fort doit avoir l'initiative du dialogue et du compromis ».

A l'occasion de la célébration du 14-Juillet à Ouagadougou, la résidence de l'ambassadeur de France a accueilli un nombre impressionnant de personnalités dont le Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao, des membres du gouvernement, des représentants de partis de la majorité et de l'opposition, des diplomates et chefs coutumiers. Nombreux sont ceux qui voulaient entendre le représentant de la France au Burkina sur la situation politique nationale. Parmi ceux-ci, dame pluie qui n'a pas voulu se faire conter l'évènement. « J'ai bien entendu noté dans les conversations, comme dans les médias, que le discours du 14 juillet sera suivi avec intérêt. J'en suis, vous l'imaginez, heureux. Je me garderai bien maintenant de vous dire, n'en déplaise à certains, comment je perçois le jeu de chacun sur la scène politique et qui devrait faire quoi. Je laisse le soin aux Burkinabè d'en décider», affirme pourtant le diplomate. Il préfère par «par devoir d'amitié », dit-il, évoquer sur le plan externe, la situation au Mali qui, à ses yeux, reste préoccupante.

Toute fois, il dit partager « la même préoccupation de beaucoup que le combat politique engagé en vue de l'élection présidentielle de fin 2015, soit mené dans le respect de toutes les personnes et des institutions ». Il souhaite que le « bien commun l'emporte toujours sur les intérêts privatifs », et invite tous les acteurs à écarter toute « idée de revanche ou de vengeance », tout en comptant sur « l'aptitude au dialogue et sur la capacité d'écoute de la classe politique et des Burkinabè pour qu'ils trouvent ensemble les bonnes réponses aux questions essentielles ».

Par ailleurs, Gilles Thibault fait remarquer que, « la collaboration entre la France et le Burkina Faso, est empreinte de simplicité et de franchise », et « qu'elle repose sur la confiance et un respect mutuel au service de l'efficacité de nos actions». Le Premier ministre Luc Adolphe Tiao, qui assistait à la cérémonie, reconnait cette « bonne coopération » et félicite la France pour son expérience en matière de démocratie. « La France a une expérience en démocratie que nous devons suivre pour l'émergence de notre pays. Elle est à son 225è anniversaire, alors que nous n'en sommes nous qu'à 54 », a-t-il indiqué.

Abel Azonhnadé

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