Il y a également les patrons de certains partis politiques comme Eddie Komboïgo, Regma Alain Zoubga, Hermann Yaméogo et consorts qui ont approuvé le coup de force.
Sur la liste, par contre, on ne voit pas les noms de certains dirigeants de partis politiques, dont leurs partis font l’objet de l’information judiciaire. Ce que le profane ne comprend pas! Il faut expliquer au citoyen Gomtibo pourquoi ce deux poids deux mesures. Eddie Komboïgo, le patron du CDP, est concerné, au même titre que le parti. A contraire, l’Union pour un Burkina nouveau (UBN) de Yacouba y figure et lui-même n’est pas concerné. Il faut bien communiquer sur certaines décisions, sinon elles risquent de provoquer l’effet inverse.
Est-ce à dire que les partis politiques listés ont été les bras financiers de la tentative? Est-ce qu’ils auraient reçu des sommes de l’étranger pour aider à la déstabilisation du pays? Le citoyen a droit à des explications.
Les partis politiques pouvant remplacer les candidats dont les candidatures ont été invalidées, avec quoi ces derniers vont-ils aller en campagne électorale, si les comptes du parti sont gelés? Il faut l’expliquer pour que les militants de ces partis comprennent!
Au Burkina, on sait que ce sont certains dirigeants qui se mettent en porte-à-faux avec la législation. Pas tous les dirigeants, pas tous les militants! Donc, tant qu’à faire, il faut cibler les fautifs. Il faut éviter de prendre les décisions à la hâte, sans avoir pris le temps de bien réfléchir. La Transition est coutumière de ces actes.
Un brouillon de gouvernement
Sur un autre registre, sur la liste du procureur, on retrouve notre consœur Benjamine Doamba et le candidat à l’élection présidentielle Djibrill Bassolé.
Sachant que la liste des membres du CND et celle du gouvernement n’ont pas été rendues publiques, ceci expliquerait-il que ces personnes physiques sont soupçonnées de faire partie du CND ou du gouvernement?
Possible car une liste non-officielle, un brouillon du gouvernement du CND, a été retrouvée. En faisant un recoupement, des noms sont inscrits sur la liste du procureur et celle du présumé gouvernement.
Par contre, des noms qui figurent sur le brouillon du gouvernement comme celui de Jean-Baptiste Natama ne sont pas répertoriés par le procureur. Est-ce la preuve de leur non-immixtion? Natama avait, pour sa part, fait une déclaration publique condamnant le putsch.
Mais il est évident que la liste du procureur n’est pas exhaustive. Car des noms qu’on aurait pu y voir sans être surpris sont absents. Mais cela donne de la matière première à la commission d’enquête qui sera instamment installée qui nous situera sur les responsabilités des uns et des autres.
Mais pour ce qui concerne les partis politiques dont les avoirs ont été gelés, la mesure est incompréhensible.
Hidogo