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Fonds monétaire international au Burkina Faso : « Nous sommes impressionnés par ce que fait le gouvernement de transition » dixit chef de mission

| 21.03.2015
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Une mission du Fonds Monétaire International (FMI), conduite par Mme Laure REDIFER, directrice adjointe du FMI pour l’Afrique a, été reçue par le Président du Faso, Michel KAFANDO, ce mardi 17 mars 2015. A sa sortie d’audience, la Cheffe de délégation a confié être venue s’entretenir avec le Chef de l’Etat sur la coopération entre son institution et le Burkina Faso.
© © Photo : Leonard BAZIE
Une mission du Fonds Monétaire International (FMI), conduite par Mme Laure REDIFER, directrice adjointe du FMI pour l’Afrique a, été reçue par le Président du Faso, Michel KAFANDO, ce mardi 17 mars 2015. A sa sortie d’audience, la Cheffe de délégation a confié être venue s’entretenir avec le Chef de l’Etat sur la coopération entre son institution et le Burkina Faso.
Une mission du Fonds monétaire international a séjourné au Burkina Faso du 4 au 19 mars 2015, dans le cadre de la revue du programme de facilité de crédit. En fin de mission, le groupe du FMI conduit par madame Laure Redifer, a fait le point de la mission ce jeudi 19 mars 2015, en présence du ministre de l'Economie et des Finances, Jean Gustave Sanon.


La mission du FMI au Burkina Faso comprenait trois économistes à savoir David Corino, Liam O'sullivan et Frederik Toscari, qui ont rencontré et échangé avec l'ensemble des acteurs de développement du Burkina Faso. Selon le ministre de l'Economie et des Finances, Jean Gustave Sanon, les échanges ont permis d'examiner d'une part, l'évolution de la situation économique en fin décembre 2014, et les estimations et prévisions pour l'année 2015 et d'autre part, la situation d'exécution des repères structurels et critères quantitatifs de fin décembre 2014 à fin février 2015. Le ministre ajoutera que les échanges se sont focalisés sur des thèmes majeurs comme le cadre macro-économique, les recettes et les dépenses, les élections, la mise en œuvre de la SCADD, l'accès à l'électricité, le coton et la situation de la campagne agricole. Le chef de la délégation du FMI, madame Laure Redifer, a déclaré que la mission et les autorités de la transition ont conclu un accord ad référendum portant sur les politiques économiques et financières qui pourraient appuyer l'approbation de la 2ème et 3ème revue du programme de trois ans conclu avec le Burkina Faso au titre de la facilité élargie de crédit. Elle a reconnu qu'en dépit d'un environnement économique difficile, le gouvernement de la transition est en train de mettre en œuvre des politiques macro-économiques saines et de préparer le pays aux élections prévues pour le 11 octobre 2015.

Les observations de la mission

La délégation du FMI a discuté avec les autorités nationales et a fait des observations à l'issue de sa mission. Et c'est David Corino qui a présenté le contexte de discussion en faisant montre des effets simultanés de plusieurs chocs à savoir la chute des cours de l'or, le virus Ebola dans la région, la baisse des cours des produits pétroliers, la chute du cours du coton, l'appréciation du dollar et l'incertitude politique. Ces chocs ont contribué, selon Laure Redifer, chef de la délégation du FMI à entraîner une baisse de la croissance avec 4 % en 2014 et 5 % en 2015. Selon elle, le choc va se poursuivre en 2015. « Nous sommes impressionnés par ce que fait le gouvernement de la transition », en prenant des mesures pour juguler ces chocs. Notamment en dégageant un espace pour financer des mesures sociales, un programme social de 25 milliards de FCFA pour mettre l'accent sur le soutien à la création d'emplois pour les jeunes et les femmes et le renforcement des infrastructures éducatives et sanitaires. Selon le ministre de l'Economie et des Finances Jean Gustave Sanon, parmi les mesures mises en place par le gouvernement de transition, on peut citer au titre de la Direction générale des Impôts, les factures normalisées pour lutter contre la fraude, l'audit de la SONABHY qui a permis de maîtriser les coûts de cette société et l'amélioration du système douanier.

Firmin OUATTARA
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