Les rencontres de prise de contact du nouveau ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale, Marie-Augustin Loada, avec ses partenaires sociaux se poursuivent. Après la visite des centrales syndicales et les syndicats autonomes, le samedi 5 décembre dernier, le chef du département a rencontré le corps de contrôleurs et inspecteurs de travail, le mardi 9 décembre 2014 à Ouagadougou, représentés par leur syndicat.
Pour le ministre cette sortie s'inscrit dans le cadre de la continuité du dialogue social. C'est une occasion, a déclaré Augustin Loada, pour signifier à ce corps qu'il constitue surtout un partenaire crucial pour la réussite de la transition. « Vous êtes des partenaires privilégiés pour le gouvernement », leur a rappelé le ministre, avant de poursuivre : « Nous sommes dans un contexte particulier avec des nombreuses exigences, et malheureusement on ne pas tout résoudre en 11 mois, mais nous pensons que la consolidation du dialogue social constitue une priorité ».
C'est pourquoi il a promis de rencontrer très prochainement le SYNACIT et les autres partenaires, pour qu'ensemble, ils se penchent sur les différentes préoccupations. Une démarche déjà appréciée par le syndicat. « Nous saluons cette initiative parce qu'il est important que dans un ministère tous les acteurs se connaissent, se concertent car nulle ne détient seule le monopole de la vérité, de la compétence », a dit le Secrétaire général du SYNACIT, Hamidou Belèm.
Certains se sont déjà réjouis de la nomination d'un professeur agrégé de droit à la tête de leur département. Ces derniers se disent convaincus, qu'avec l'arrivée de celui-ci, les questions de droit notamment l'application de certains textes seront effectifs. Il a en effet été soumis au ministre entre autres préoccupations, l'adoption du décret d'application de l'article 392 de la loi N 028/2008/AN portant code du travail au Burkina Faso. Cet article stipule que « l'Etat doit mettre à la disposition de l'inspection du travail, les moyens en personnel et en matériel nécessaires à son bon fonctionnement. Les prestations en nature des inspecteurs du travail sont fixés par voie réglementaire ».
Figure aussi en bonne place la dotation du corps des inspecteurs et contrôleurs d'un statut leur garantissant l'indépendance et la liberté conformément à l'organisation internationale du travail, le renforcement des services de l'administration du travail en moyens adéquats, le jugement des dossiers pendants, et l'octroi d'une indemnité de conciliation. La non satisfaction de ses préoccupations ont conduit le SYNACIT a observé en cette année 2014, des sit- in les 18 et 19 février , suivis de celui des 25 et 26 juin 2014 et de la grève générale les 16 et 17 septembre.
Mariam OUEDRAOGO
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.