Au cours de l’audience avec Luc Marius Ibriga, le président du Faso a souhaité que l’ASCE-LC puisse faire un audit sur la gestion des finances publiques lors du passage de la Transition. Ce qui, de l’avis de M. Ibriga, répond à un souhait des autorités de la Transition. En effet, le Premier ministre sortant, Yacouba Isaac Zida, dans une lettre adressée à sa structure, avait demandé l’audit général de la Transition. Aussi, de l’avis du Contrôleur général d’Etat, le chef de l’Etat a manifesté « la ferme volonté » que les différents rapports de son institution puissent connaitre des suites.
Pour Luc Marius Ibriga, « le président a instruit de manière claire sa volonté de voir les actes de corruption et de mauvaise gestion sanctionnés avec la dernière rigueur. Ce qui veut dire qu’il se préoccupe que les rapports de l’ASCE-LC soient exécutés et que l’on prenne les mesures nécessaires pour les faire ».
Avec le soutien ferme de la part du président du Faso, M. Ibriga a affirmé qu’immédiatement sa structure prendra les mesures nécessaires pour que ceux qui doivent de l’argent à l’Etat puissent le rembourser. Par ailleurs, le rapport annuel 2014 de l’ASCE-LC finalisé sera transmis au président Kaboré courant février 2016, a-t-il promis.
Noumoutié Herbert Traoré, premier président de la Cour des Comptes, pour sa part, a fait le point du déroulement des activités de cette Cour de contrôle de l’ordre judiciaire. Selon M. Traoré, le président a fait des recommandations allant dans le sens de l’objectif de la Cour qui est « d’assurer la bonne gestion des finances publiques ». Interpellé sur la question de l’audit du Conseil national de la Transition (CNT), Luc Marius Ibriga et Noumoutié Herbert Traoré ont laissé entendre que leurs structures respectives ne sont pas habilitées à le faire.
« L’ASCE relève de l’exécutif, la Cour des Comptes de l’ordre juridictionnel, et le Parlement est l’ordre législatif. C’est pourquoi nous n’avons pas mandat pour auditer le Parlement. Le Parlement a cette obligation de rendre compte, mais à travers des structures de contrôle qu’elle peut instaurer à l’interne », a dit en substance M. Traoré. Cependant, le président de l’Assemblée nationale peut demander à la Cour Compte un audit de ses comptes.
Moussa Dama, l’Inspecteur général des Finances, a clos la série d’audiences des organes de contrôle des finances publiques. Comme avec ses prédécesseurs, le chef de l’Etat lui a exprimé le vœu qu’une suite rigoureuse soit donnée aux rapports réalisés par l’IGF et dit qu’il y accordera une attention particulière.
Dimitri Kaboré