Fin de carrière: Blaise fera-t-il comme Eto’o et Drogba?

| 08.09.2014
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Fin de carrière: Blaise fera-t-il comme Eto’o et Drogba?
© DR / Autre Presse
Fin de carrière: Blaise fera-t-il comme Eto’o et Drogba?
C'est un secret de polichinelle. La Coupe du monde du monde 2014 disputée au Brésil a pris fin par le sacre de l'Allemagne. Une fois ce rendez-vous terminé, plusieurs nations ont renoué avec les compétitions au sein de leurs clubs et des confédérations respectives.


Au niveau du continent africain, c'est précisément ce week-end du 6 au 7 septembre que les compétitions reprennent à la faveur de la première journée des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des Nations, Maroc 2015. Dans ce cadre, les Etalons du Burkina Faso affronteront leurs adversaires du Lesotho, samedi prochain, à partir de 16 heures au stade du 4 août.

A l'image des Etalons, la reprise des compétitions offrira l'occasion aux nations africaines de repartir à l'assaut de la conquête d'un trophée continental lors de la prochaine phase finale de CAN. Cela passe absolument par les éliminatoires qui tiendront sans doute toutes leurs promesses.

Quoi qu'il en soit, ces éliminations se joueront sans deux grandes figures du football africain. Il s'agit des charismatiques joueurs et stars, Samuel Eto'o Fils du Cameroun et Didier Drogba de la Côte d'Ivoire.

Le premier (Eto'o) a changé de club en quittant Chelsea pour Everton. Au moment où celui-ci pliait bagages pour partir, le second (Drogba) faisait son arrivée dans le même club. C'est dire que les deux joueurs n'auront pas la chance de jouer ensemble dans le même club comme certains de leurs nombreux fans à travers le monde l'avaient souhaité.

En revanche, Drogba et Eto'o auront la chance de se rencontrer régulièrement puisqu'ils jouent tous dans le même championnat (anglais). Cette situation intervient justement au moment où ils ont tous annoncé leur retraite internationale. C'est Didier Drogba qui avait, le premier, annoncé la nouvelle.

Il est vrai, cette décision des deux stars du football suscite des commentaires. Certains avaient voulu les voir encore chausser les crampons au côté de leurs équipes nationales respectives pour défendre pour relever d'autres défis sportifs dans le futur. D'autres par contre, ont applaudi leur retraite internationale dont la nécessité pour eux se faisait sentir. De ce fait, l'on dire que la décision prise par les deux de mettre fin à leur carrière internationale vient à point nommé. Ils ont tous remporté la Ligue des champions et ont défendu brillamment les couleurs du drapeau de leurs pays respectifs dans des compétitions continentales et internationales. Des trophées, ils ont remportés de même que des coupes, des championnats. L'argent, ils l'ont eu, le nom – comme on dit au Burkina Faso – ils en ont eu, de mêmes que les honneurs, les médailles, etc. Que reste-il donc, sinon de sauver leur honneur et de prendre un repos bien mérité?!

Après de tels services rendus à leur pays à travers le sport, l'heure de quitter les choses avant que les choses ne les quittent a bel et bien sonné. Ce qui n'entachera, en rien, leur parcours fantastique, leurs performances remarquables. Par leur position, ils peuvent toujours apporter leur contribution de près ou de loin à leurs pays respectifs. C'est pourquoi leur décision est responsable et opportune. Elle devrait même inspirer certains acteurs politiques qui tiennent mordicus à s'accrocher au pouvoir.

C'est le cas du président du Faso, Blaise Compaoré, qui n'exclut pas l'éventualité de recourir au référendum pour départager les Burkinabè divisés sur la question. Il l'a dit dans sa sortie médiatique aux Etats-Unis qu'il faut le référendum. Difficile de savoir à l'heure qu'il est, s'il maintient toujours son point de vue après la mobilisation extraordinaire réussie par son opposition politique le 23 août dernier.

Quoi qu'il en soit, le PF devrait tirer la leçon donnée par Eto'o (son filleul) et Drogba. S'entêter dans la tenue du référendum écornera considérablement son image de médiateur sans frontières et d'homme de paix comme le clament ses partisans. Après 28 ans au pouvoir, la logique voudrait qu'il passe enfin la main au nom de la démocratie et de l'intérêt supérieur de la Nation. Pour tout cela, «l'homme fort du Faso» doit jouer la balle à terre, sportivement, et être fair-play.

Les Echos du Faso
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