Et l'Equation Blaise Compaoré alors : A quand les propositions politiques hardies ?

| 09.10.2014
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Et l'Equation Blaise Compaoré alors : A quand les propositions politiques hardies ?
© DR / Autre Presse
Et l'Equation Blaise Compaoré alors : A quand les propositions politiques hardies ?
«Et maintenant, on fait quoi ?» nous demandions-nous dans un de nos éditoriaux sur la rupture du dialogue inclusif entre la majorité présidentielle et l'opposition politique burkinabè. Eh bien, pour Tagdi Mayor, un de nos fidèles lecteurs contributeurs qu'on ne présente plus, il faut désormais se poser une question : Blaise Compaoré peut-il ou doit-il vraiment se faire hara-kiri en 2014 ou 2015 ? Oui ou non ?

1. La crise sociopolitique de notre pays semble avoir atteint présentement son paroxysme. Le dialogue politique national instauré par le chef de l'Etat est salué par tous, mais presque personne n'y croit pour un sou. Or l'urgence de la situation n'autorise plus des tergiversations. Légitimement, la société civile frappe à la porte du dialogue, suivie peut-être de la société militaire sous peu.

2. A partir de ces considérations, les impatiences croissent et la tension monte à un degré extrême. Ne laissons pas sauter la bouilloire car les conséquences peuvent être énormes, encore plus que ce qu'on imagine. Mais oui, et les jusqu'auboutistes de tous les bords doivent ne pas s'y tromper. Comment s'y prendre donc ? Il n'y a pas de "réponse miracle", mais peut-être une "démarche politique courageuse". Les cinq points du dialogue politique pourraient être coiffés d'un sixième point spécial : l'équation Blaise Compaoré en 2015.

3. Qu'est-ce que cela signifie encore ? Evidemment on n'aura pas cessé de dire notre admiration pour nos éminents juristes, tous spécialistes confondus, pour nos vaillants militants de toutes envergures, y compris les internautes et forumistes ainsi que toute la classe politique qui animent et alimentent le débat national sous tous les angles. Puissent-ils en ce mois d'octobre 2014 accepter de mettre balle à terre et de se poser calmement et courageusement la question "Le Pays, la Nation, le Peuple, la République, bien sûr que oui. La Démocratie, l'Alternance, la Constitution évidemment que oui. Mais et Blaise alors ? Que deviendrait-il en 2015 ? Ce n'est pas une question à minimiser car elle en appelle d'autres nettement salutaires ; qui plus est, tous les protagonistes s'accordent à reconnaître que Blaise seul détient à présent la clé de la situation sociopolitique nationale.

4. Donc ne nous offusquons pas déjà ; l'on a parlé de ''Démarche politique courageuse''. L'on ne compare pas le président du Faso à ces entités de valeur universelle. N'ouvrons donc pas un faux débat à ce niveau. Considérons simplement le rôle central sinon primordial que Blaise Compaoré a occupé depuis août 83 jusqu'à nos jours pour la victoire du vrai Peuple, pour la marche radieuse du Burkina mais aussi pour la résurrection de la constitution, la recherche d'une Démocratie "non populaire" et d'une alternance apaisée.

"Révolutionnaire, chef de guerre, Républicain, démocrate, nationaliste...

Blaise Compaoré, quotidiennement accusé de tous les péchés d'Israël et du Burkina, peut-il ou doit-il vraiment se faire hara-kiri en 2014 ou 2015 ? Il faudrait y répondre par oui ou par non sans faux- fuyants.

5. Si c'est oui, que Dieu protège le Burkina Faso. Si c'est non que les Ris du Burkina Faso, soutenus par tous les hommes de bonne volonté, proposent et définissent aujourd'hui avec Blaise son DEVENIR après l'alternance encore possible, l'intéressé ne s'étant pas encore prononcé sur sa candidature ou non candidature en 2015.

Ce DEVENIR, tranquille et paisible, assorti de garanties sérieuses et crédibles doit pouvoir être acceptable par lui et même le mettre en mesure de cogiter autour d'un retour possible aux affaires après le repos mérité, bien sécurisé, de cinq ans. Tout cela proposé et agencé en toute sincérité, sans fourberie, peut conduire à la paix des braves. Au point où on en est, c'est la seule négociation qui ait un sens politique prometteur. Et si elle échouait, aussi chacun serait contraint de boire son calice jusqu'à la lie.

Réfléchissons et agissons en responsables politiques authentiques en évitant toute agitation et menaces inutiles, toute aigreur, rancune, haine et surtout l'amateurisme. C'est la voie de la paix et du CHANGEMENT, pacifique.

Dieu fasse que cela ne soit pas qu'un rêve, car nous abhorrons tous la violence et le gâchis surtout à l'échelle nationale.

N.B: Naturellement de meilleures approches seraient les bienvenues pour nous sortir de l'ornière car la réflexion ci-dessus n'a rien d'un factum.

A bon entendeur, salut

Ouagadougou, le 06/10/2014

Tagdi Mayor

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