Ce dernier n'a cessé de rappeler que la question du vote des Burkinabè de l'étranger a été depuis plus d'une décennie au centre du combat que mène le Tocsin. Mais le Tocsin reconnait que le Burkina Faso se retrouve actuellement dans une situation exceptionnelle qui fait que cette participation de nos compatriotes serait difficile. Après une série d'audiences, des constats sur le terrain et à la suite d'un temps de réflexion, le bureau exécutif de l'association le Tocsin a décidé d'accompagner la Transition.«Certes, l'un des combats du Tocsin était que le droit de vote des Burkinabè de l'étranger soit effectif aux élections présidentielle et législatives de 2015, mais les réalités du terrain nous ont amenés à mettre en veilleuse cette préoccupation», a déclaré le président Arouna Savadogo. D'abord, il y a les raisons politiques à savoir l'influence de Blaise Compaoré du côté de la Côte D'Ivoire, et ensuite les raisons matérielles et financières. L'association le Tocsin demande également le retrait pur et simple de la confection de la carte consulaire biométrique à l'opérateur actuel en raison des conditions d'attribution du marché qui restent floues. Elle exhorte l'Etat burkinabè à prendre toutes les dispositions pour que le coût d'acquisition de la carte consulaire biométrique soit alignée sur celui de la carte nationale d'identité burkinabè. Par ailleurs, cette association de la société civile œuvrant dans le domaine des droits humains demande aux compatriotes de la diaspora de rester calmes et aux autorités de la Transition de prendre toutes les mesures nécessaires afin que les prochains élus à la tête du Burkina Faso fassent du vote des Burkinabè de la diaspora en 2020 l'une de leurs priorités. La position du professeur Albert Ouédraogo, Président du Conseil d'administration du Tocsin ne converge surtout pas avec son bureau exécutif.
Malick S. SAWADOGO(Stagiaire)