Vote des Burkinabè de l'étranger : La CENI, bientôt à l’étranger

| 17.06.2014
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Vote des Burkinabè de l'étranger : La CENI, bientôt à l’étranger
© DR / Autre Presse
Vote des Burkinabè de l'étranger : La CENI, bientôt à l’étranger
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a rencontré, le lundi 16 juin 2014, les acteurs politiques ainsi que les organisations de la société civile afin d'échanger sur les missions des commissaires à l'étranger, en vue de la mise en place des démembrements de la commission dans les ambassades et consulats généraux.
A l'heure où l'enrôlement biométrique pour l'élection présidentielle de 2015 se poursuit, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) se tourne vers un autre point de son chronogramme. Il s'agit du déploiement de ses missions dans les représentations diplomatiques compétentes pour informer la diaspora et l'inviter à prendre des dispositions adéquates pour un bon déroulement du scrutin en territoire étranger. C'est ce qui est ressorti de la concertation de la CENI avec la classe politique et les représentants de la société civile tenue le lundi 16 juin 2014. Aussi, il a été question d'informer les acteurs de la situation d'exécution du chronogramme ainsi que des actions à mener dans les prochaines étapes du processus. Pour le président de la CENI, Me Barthélemy Kéré, le mois de juillet est consacré auxdites missions d'information au-delà des frontières nationales. 32 ambassades et 9 consulats généraux vont, dans les jours à venir, recevoir les commissaires de la CENI. Ces derniers vont, en deux jours, effectuer dans ces représentations, des communications sur la participation de la diaspora au scrutin et procéder à la mise en place des démembrements de la commission. Selon les explications de Me Kéré, la première journée sera consacrée à la rencontre avec les missions diplomatiques et consulaires par les représentants de la CENI afin de présenter la structure (composition, attribution et fonctionnement). Ensuite, il sera question de la présentation des démembrements à l'étranger (composition, mode de désignation, prestation de serment, attributions spécifiques). Enfin, les mécanismes de l'organisation du vote à l'étranger (membres des bureaux de vote, dépouillement et procès-verbaux, centralisation et transfert des résultats) seront précisés. Au deuxième jour, selon le président de la CENI, il va s'agir de la formation des membres sur leurs missions, des échanges dans le pays d'accueil et des dispositions à prendre pour l'enrôlement biométrique, voire l'organisation du scrutin. Pour la classe politique et les représentants de la société civile, deux journées d'information ne suffisent pas pour une telle mission. Mieux, certains disent douter de la crédibilité de la participation de la diaspora, étant donné que les ambassadeurs et consuls qui sont responsabilisés pour les échéances ne sont nommés ni par l'opposition ni par la société civile. Le déplacement vers les bureaux de vote et d'autres interrogations n'ont pas manqué. Pour Alphonse Ouédraogo, représentant le Chef de file de l'opposition politique, l'opposition est restée sur sa soif. « Nos préoccupations perdurent. Les inquiétudes soulevées ultérieurement comme la relecture du Code électoral actuel que nous savons inadapté à la participation de la diaspora au scrutin, n'ont pas été prises en compte », a martelé M. Ouédraogo. Mais avant tout, la Commission électorale dit travailler avec toutes les parties dans le respect des textes législatifs. Son président, Me Barthélemy Kéré a sollicité l'accompagnement de tous les mandants pour mener à bien sa mission. « La CENI aurait souhaité que les mobilisations en meeting recto-verso que vous donnez actuellement soient aussi le lieu pour sensibiliser à l'inscription sur les listes électorales », a suggéré Me Kéré. Faisant le tour des difficultés matérielles et logistiques que connaît l'enrôlement qui se poursuit à travers le pays, le président de la CENI a précisé qu'il existe des électeurs déjà inscrits en 2012 et qui se sont enrôlés à nouveau, malgré l'interdiction. De ce fait, un processus de dédoublonnage, à en croire la CENI, permettra d'identifier et de rayer les inscriptions multiples pour assurer l'unicité de chaque électeur dans le fichier.

Wanlé Gérard COULIBALY

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