«Nous avons tout temps fait des élections, mais c’est la première fois que j’estime que nous avons franchi le Rubicon au niveau des partis politiques», a regretté dimanche Roch Kaboré.
Le président du Faso qui s’exprimait à l’issue de son vote pour les municipales, a appelé à «une introspection pour que nous ne nous comportons pas de cette manière demain».
Les municipales de ce dimanche n’ont pas eu lieu à Béguedo (Centre-est), à Bouroum-Bouroum (Sud-ouest) et à Zogoré (Nord), à cause du saccage et de l’incendie des sièges des commissions électorales des deux premières communes.
Outre ces dérapages, des militants du parti de M. Kaboré ont été accusés par l’opposition, d’avoir violenté le 12 mai à Ouagadougou (Centre), des militants de la Nouvelle Alliance du Faso et saccagé leur siège.
«Il appartient aux partisans de chaque parti politique de réfléchir aux conséquences» parce que les violences «empêchent la population d’avoir un organe qui leur permet d’assumer leur développement», a recommandé le chef de l’Etat.
Selon le président Kaboré, «nous pouvons avoir des déviations verbales de temps en temps, mais il faut que nous arrêtions de prendre en agression permanente soit la CENI soit (de faire) des bagarres entre nous».
Près de 20 mille conseillers seront élus à l’issue de ces élections municipales.
«Nous nous satisfaisons d’avance de la mise en place des mairies et des conseils municipaux qui vont (leur) permettre d’assumer cette mission de démocratie à la base et d’apporter leur contribution à l’édification du Burkina», s’est réjoui le chef de l’Etat.
En rappel, les conseils municipaux avaient été dissous en mi-novembre 2014 par le gouvernement de la Transition et remplacés par des délégations spéciales.
Agence d’Information du Burkina
als/taa