Au total,une trentaine de leaders de la société civile, d’experts burkinabè et africains, ont supervisé les travaux.L’équipe a relevé des dysfonctionnements, des insuffisances et, a donné des recommandations, dans la perspective d’améliorer la qualité des élections au Burkina Faso.La CODEL a constaté un manque d’affichage des listes électorales, un déficit de matériel électoral, une insuffisance ou absence de bulletins de vote dans certains bureaux, une ouverture tardive et une mauvaise indication de certains bureaux de vote, une absence des forces de l’ordre dans certains bureaux de vote, des cartes d’électeurs inscrits sur une seule liste au lieu des deux listes, des erreurs dans la mise à disposition des feuilles de dépouillement, et, le refus de certains présidents de bureau d’autoriser le vote des observateurs accrédités.
La CODEL donne des recommandations
La CODEL a par ailleurs formulé des recommandations pour plus de transparence des élections de la présidentielle et des législatives de ce 29 novembre,ainsi que pour les élections à venir au Burkina Faso. Elle recommande en outre à l’administration de poursuivre la sécurisation de la suite du processus électoral, la continuité de la collaboration avec tous les acteurs impliqués dans le processus électoral et, la modernisation de l’état civil, afin de faciliter l’inscription des électeurs sur les listes électorales.
Quant à la CENI, la CODEL lui a suggéré la poursuite des activités d’éducation civique pour la suite du processus électoral, l’organisation périodique de la révision de la liste électorale, la collaboration avec les autres acteurs impliqués dans le processus en cas de contentieux, l’affiche des listes électorales devant les bureaux de vote lors des prochains scrutin, la prise de décisions idoines pour que le matériel électoral soit déployé à temps, la reconnaissance du monde d’observation statistique et la facilitation du déploiement des observateurs dans les bureaux de vote pour les prochains scrutins.
En ce qui concerne les candidats, la CODEL leur a conseillé le respect du verdict des urnes exprimés par les Burkinabè et la voie légale des recours, en cas de contestation, la sensibilisation de leurs militants et sympathisants à l’acceptation des résultats et au fairplay, et, le respect des dispositions du Pacte de bonne conduite.
Continuer la sensibilisation des populations...
La CODEL a recommandé aux leaders d’opinion de continuer à jouer leurs rôles de médiation auprès des différents groupes d’acteurs politiques et des citoyens. Par ailleurs, elle demande organisations de la société civile et aux médias de multiplier les campagnes de sensibilisation des électeurs sur les procédures de vote, tant par les OSC que les médias, le renforcement des capacités des femmes en matière électorale et en leadership et, la vulgarisation du protocole de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur la démocratie et la bonne gouvernance de la charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance de l’union africaine. Aux citoyens, la CODEL a suggéré de s’approprier véritablement le processus électoral comme mode de sélection des gouvernants et de suivre de manière citoyenne la proclamation des résultats,et, à être des artisans de paix.En général, la CODEL dit avoir constaté avec satisfaction que des efforts notables ont été faits par tous les acteurs de ce scrutin.
Emilienne Kaboré
