Impacter la communauté universitaire et lui apporter des éléments d'informations sur la transition en cours au Burkina et notamment sur le rôle qu'elle doit jouer en cette année électorale pour l'ancrage de la démocratie, c'est dans cette optique que la Jeune chambre internationale universitaire Ouaga Soleil a organisé cette conférence publique à l'Université Ouaga II. Au regard du contexte sociopolitique actuel du Burkina, le thème choisi « Transition politique et ancrage démocratique au Burkina Faso : quels défis pour la jeunesse dans une année électorale », est bien à propos justifiant ainsi la forte mobilisation des étudiants. Pour le Pr. Stanislas Ouaro, président de l'Université Ouaga II et président de l'événement, le thème se passe de commentaire et résume toutes les pensées en cette période d'incertitude qui s'annonce décisive pour notre pays. « Avec de telles initiatives, on peut se convaincre que nous avons une jeunesse bien consciente de son rôle et ses devoirs dans l'édification d'une nation forte », s'est félicité le Pr. Ouaro.
Quant au conférencier du jour, le Pr. Augustin Loada, éminent constitutionnaliste, fondateur du Centre de Gouvernance Démocratique et actuel ministre de la fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, il a d'abord décrypté avec son assistance le contexte que vit le Burkina Faso actuellement en quête d'une société plus démocratique. De l'avis du conférencier, bien que la transition ait plusieurs préoccupations, l'organisation des élections concurrentielles, transparentes et sincères reste le minimum sur lequel on peut s'entendre au cours de la transition. Mais, reconnait-il, à la lumière du cycle électoral deux défis majeurs s'imposent : la participation responsable fondée sur le discernement et la poursuite de l'engagement citoyen post transitionnel.
Le fort taux d'analphabétisme n'étant pas sans conséquence dans le processus électoral, l'ex-secrétaire général du CGD a invité les étudiants à s'intéresser à tout ce que la Commission Electorale Nationale Indépendante(CENI) fait sur le terrain à travers la surveillance, le monitoring, mais aussi par la prise de parole constructive dans les médias. A ce propos, le conférencier dit constater avec regret le manque d'engouement de la jeunesse dans les sites d'enrôlement biométrique. Pourtant, le principal défi c'est de réussir l'enrôlement dans cette période d'avant élection, a-t-il insisté.
« Être des relais dans la sensibilisation de vos paires... »
« La période électorale qui s'annonce est un tournant décisif pour notre pays. Il est de notoriété publique que notre cher pays a mal à sa participation aux élections. C'est le lieu ici de vous exhorter à être des relais dans la sensibilisation de vos paires, c'est-à-dire l'ensemble de tous les jeunes du Faso, où qu'ils se trouvent », a pour sa part conseillé le président de l'Université Ouaga II à ses étudiants.
Un message qui n'est pas tombé dans l'oreille du sourd, à en croire la plupart des participants à cette conférence publique, au bonheur du président exécutif 2015 de la Jeune Chambre Internationale Universitaire Ouaga Soleil Moumouni Compaoré.
Max Junior