« Le jeudi 03 septembre 2015, nous avons appris qu’un citoyen, qui n’est pas militant de l’UPC, a déposé une plainte contre un gérant de cyber situé vers IAM Ouaga 2000. L’individu a été arrété et son matériel saisi. Mais jusque là, nous ne sentons rien bouger ». C’est en ces termes que Me Séraphin Somé a planté le décor de la rencontre. A l’en croire, le gérant serait toujours au dit commissariat et, « à quelques jours de l’ouverture des campagnes électorales, il n’y a pas de communiqué des autorités pour en dire plus ».
Que les mains invisibles soient sanctionnées !
Désiré Boniface Somé, pour sa part, a indiqué avoir saisi la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), qui avait répondu que des dispositions d’enquêtes étaient prises et avait rassuré que cela ne « jouerait pas sur le fichier qui est inviolable ». Il a donc profité de l’occasion pour dire à la CENI qu’ « il faut qu’elle intègre le fait que son fichier est violable, car aujourd’hui, même le fichier central du FBI et du KGB sont violables. Et, tout est possible avec ce fichier ». Il est allé plus loin pour dire que « ce sont les moindres étincelles qui produisent les grands incendies ». Pour cela, il prend l’opinion nationale et internationale à temoin sur ces « vélléités de fraudes », et que « les mains invisibles et le mode opératoire soit connus ».
Le livre « Nuit froide de décembre » de Valère Somé, récemment publié, qui incrimine des caciques de l’ancien régime, s’est invité aux échanges. A la question d’avoir la lecture de l’UPC sur le contenu du livre, Maitre Séraphin Somé dira que les faits sont d’une « grave cruauté » mais, « ce qui surprend, c’est le mutisme du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) et son premier vice-président ». Pour lui, « le peuple a besoin de savoir cette sombre partie de l’histoire ». Il a appelé le ministère public à se saisir de cette affaire, car, « ce sont des infractions graves ».
Armelle Tapsoba