Après les partis politiques et les candidats aux élections législatives et présidentielle, c’est au tour des ambassadeurs, chefs de mission d’observation de l’Union européenne, de l’UEMOA, de l’Union africaine, de la CEDEAO et du Conseil de l’attente de se familiariser avec le système de traitement et de transmission des résultats de vote de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Durant deux heures, le mardi 24 novembre 2015 à Ouagadougou, la CENI s’est attelée à démontrer la fiabilité de son dispositif aux partenaires techniques et financiers du Burkina Faso. L’objectif, selon le président de la CENI, Barthélemy Kéré, c’est de montrer les efforts faits par le « pays des Hommes intègres » pour rendre transparentes, fiables et traçables autant que possible, les données de l’élection présidentielle du 29 novembre 2015. Cela, a-t-il ajouté, dans l’optique de voir les résultats définitifs acceptés par tous. A cet effet, l’opération de compilation leur a été décortiquée. Une fois que le décompte des suffrages est effectué, a souligné M. Kéré, la feuille de suffrage est transmise à l’opérateur de saisie. Ce dernier enregistre les données sur le ficher électoral. Et la fiche est imprimée pour les représentants des partis politiques et le coordonnateur du Centre communal de compilation des résultats (CCCR), structure technique installée au niveau communal, procède à la compilation pour la vérification. Une fois que le coordonnateur et les représentants des partis politiques ont certifié les données, la fiche de résultats, la feuille de dépouillement et le procès verbal sont scellés et envoyés sous escorte à la CENI à Ouagadougou. Cette opération est répétée pour chaque bureau de vote. Cette démonstration a rassuré les PTF. « Nous avons eu une démonstration interactive et très intéressante. Je pense que le dimanche soir convergeront tous les résultats en toute transparence de tous les bureaux de vote. Ce dispositif devrait favoriser une élection la plus transparente et la plus ouverte possible. Je suis rassuré car nous avons eu la démonstration que s’il y avait une difficulté, des systèmes d’assistance technique à tous les niveaux sont sur place. Et au cas où la technique ferait défaut, il y a un plan B pour transmettre les résultats physiques », a souligné le chef de la délégation de l’Union européenne au Burkina Faso, Jean Lamy. Outre cela, le président de la CENI leur a fait savoir que tout est mis en œuvre au niveau de la SONABEL pour que le jour du vote, il n’y ait pas de délestage afin que l’opération de transmission des résultats se passe bien. Il a remis à chacun des participants, le guide pratique de compilation des résultats. Me Kéré a laissé entendre que si tous les acteurs jouent leur rôle, surtout les partis politiques, les résultats seront disponibles à jour J+1.
Somborigna Djélika DRABO