Ils étaient quatre sur les six partis politiques invités à répondre à l’appel du ministre d’Etat, Simon Compaoré. Il s’agissait du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) et de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA). Comme absents, on notait l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA) et l’Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS). Après avoir salué la présence des uns et des autres, Simon Compaoré a rappelé l’esprit de cette subvention de l’Etat, aux partis politiques. «Il s’agit de permettre aux partis et formations politiques de remplir leurs missions constitutionnelles d’animation de la vie politique, d’information et d’éducation du peuple, ainsi que de leur contribution à l’expression du suffrage que le législateur burkinabè a, dès le début des années 2000, institué une subvention publique, destinée à financer leurs activités hors campagne électorale et pendant campagne électorale», a-t-il précisé, avant d’ajouter que c’est une fois de plus une tradition qui est en passe d’être perpétuée. «C’est une gestuelle bien connue dans la tradition républicaine burkinabè encore naissante», a-t-il commenté.
Dans cette perspective, il a invité les différents partis et formations politiques bénéficiaires à assumer leur part de responsabilité, par une gestion saine et impeccable de cette manne qui leur a été remise, au prix de plusieurs sacrifices et en dépit de la situation financière peu reluisante à laquelle le pays est confronté. Pour éviter tout malentendu, le ministre d’Etat a tenu à préciser que cette subvention qui vient d’être remise, concerne uniquement les partis et formations politiques ayant obtenu au moins 3% des suffrages exprimés, lors des dernières élections législatives du 29 novembre. Selon lui, une autre subvention, celle comptant pour les prochaines municipales, est en préparation.
Avant de clore son propos, Simon Compaoré a exhorté les six partis politiques concernés par ce volet de la subvention publique, à en faire un bon usage et à la rédaction de rapports conformes au canevas proposé par la Cour des comptes et qui a fait l’objet, il y a quelques jours, d’une formation. «Je vous exhorte à faire preuve d’intégrité et d’exemplarité dans la gestion de ce financement», a-t-il conclu.
C’est donc, une somme de cinq cents millions (500 000 000) de francs CFA qui a été répartie entre les six (06) partis politiques ayant obtenu au moins 3% des suffrages exprimés, aux élections législatives du 29 novembre 2015. Ce sont :
- L’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF-RDA) : 19 300 000 F CFA, soit un taux de 3,83% ;
- Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) : 83 150 000 F CFA, soit un taux de 16,63% ;
- Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) : 218 500 000 F CFA, soit un taux de 43,70% ;
- La Nouvelle alliance du Faso (NAFA) : 26 150 000 F CFA, soit un taux de 5,23% ;
- L’Union pour la renaissance/ Parti sankariste (UNIR/PS) : 23 600 000 F CFA, soit un taux de 4,72% ;
- L’Union pour le progrès et le changement (UPC) : 129 300 000 F CFA, soit un taux de 25,82%.
Dramane KONE