Jeudi, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) informait l’opinion publique, qu’elle a saisi la police et la gendarmerie pour confirmer ou infirmer des soupçons de confection de près de 5000 fausses cartes d’électeurs.
«Cela fera bientôt deux semaines que cette découverte a été faite et on ne sait pas comment l’enquête évolue», s’est plaint mardi, le président de la Commission de litiges et de réconciliation de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), Séraphin Somé.
M. Somé qui s’exprimait lors d’un point de presse, a affirmé avoir «le pressentiment, qu'il y a une fraude massive qui est en train de se préparer».
«Loin de faire du dilatoire, le contexte actuel (à un mois des élections) commande que la CENI situe le peuple burkinabè de l’évolution de cette affaire», a-t-il ajouté.
«Nous croyons à la CENI quand elle dit que son fichier est inviolable, mais elle doit dire les dispositions prises pour rassurer le citoyen», a insisté le premier adjoint au directeur national de la campagne électorale du parti
Ali Seye.
Les élections couplées législatives et présidentielle du 11 octobre 2015, devront rétablir l’ordre constitutionnel normal, interrompu par la chute du président Blaise Compaoré en octobre 2014.
Le Mouvement du peuple pour le progrès, né en janvier 2014 d’une scission du parti de M. Compaoré et l’UPC de l’ex chef de file de l’opposition, sont les grands favoris de ce double scrutin.
Agence d’Information du Burkina
kle/taa/