Le pays retient maintenant son souffle au sujet des noms de ceux qui seront éligibles pour la présidentielle. Le verdict du juge constitutionnel devrait être livré cette semaine. D’ores et déjà, la polémique enfle à nouveau sur la question de «l’exclusion» qui divise la classe politique burkinabè.
D’un côté, il y a les partisans de l’ex-président Blaise Compaoré qui se présentent comme les principales victimes d’un code électoral qui frappe d’inéligibilité les «acteurs de changement anticonstitutionnel». C’est justement l’application de cette disposition qui a permis au Conseil constitutionnel d’éliminer plus de soixante candidats issus de l’ex-majorité de la course aux législatives.
En attendant la décision des «sages» comme on appelle les membres du conseil constitutionnel, ce sont Me Bénéwendé Stanislas Sankara et Ablassé Ouédraogo, deux des 16 candidats à la présidentielle qui ont choisi de faire des recours contre cinq de leurs challengers, tous anciens proches du président déchu Blaise Compaoré.
Ram Ouédraogo, Salvador Yaméogo, Djibrill Yipènè Bassolé, Yacouba Ouédraogo sont dans le viseur de Me Sankara dont la liste a été rallongée par Ablassé Ouédraogo qui y a ajouté Roch Marc Christian Kaboré. Des initiatives et probablement pas les seules qui font planer de gros nuages sur le processus électoral censé mettre un terme à la transition burkinabè.
Bark Biiga