Le gouvernement de la transition a initié un projet de loi portant révision du code électoral, notamment des articles 135, 166 et 242. Mais, cette initiative est loin de faire l'unanimité, car des voix s'élèvent déjà, pour s'opposer à cette loi. C'est le cas de la NAFA qui dit qu'il faut dénoncer une volonté affichée de certains leaders de partis politiques, soutenus par des acteurs de la société civile, de changer les règles du jeu. «Ces velléités antidémocratiques visent à écarter certains candidats des élections présidentielle, législatives et municipales à venir», a ajouté le président Rasmané Ouédraogo. Pour eux, cette mesure concerne tous les conseillers municipaux de l'ex-majorité, les maires, les conseillers régionaux, les députés de l'ex-majorité, les anciens membres du gouvernement déchu, ainsi que tous les Burkinabè qui ont soutenu le projet de modification de l'article 37. Il ne fait l'ombre d'aucun doute, à les entendre, que ces amendements sont discriminatoires, excluant des Burkinabè de leur droit d'éligibilité. Pour la NAFA, cela constitue une violation flagrante de la constitution et de la charte de la transition. Sur ce, la NAFA exprime sa désapprobation et son désaccord de cette tentative d'oppression d'un groupe de Burkinabè par un autre, en violation de l'article 168 de la constitution. Sur cette révision, la NAFA estime qu'elle porte en elle les germes de la division qui pourraient provoquer une crise sociopolitique au Burkina Faso. C'est la raison pour laquelle, le parti appelle le gouvernement de la transition à faire preuve de fermeté, d'impartialité et d'équité dans l'application des dispositions de la constitution et de la charte de la transition. Le président a laissé entendre qu'ils useront des moyens légaux pour faire échec à cette initiative.
Aussi, les questions que se pose la NAFA, c'est de savoir qui va faire la liste de ceux qui ont soutenu la modification de l'article et qu'en sera-t-il de ceux qui ne l'ont pas officiellement et des initiateurs de la modification de l'article 37 ? Mais avant de prendre congé des hommes des médias, le président a affirmé que la position de son parti ne veut pas dire absoudre les coupables.
G. Lévi Constantin KONFE