La révision exceptionnelle des listes électorales, qui a débuté le mardi 3 mars et qui va se poursuivre jusqu'au 18 mai 2018, est la concrétisation du vœu maintes fois exprimé au lendemain de la révision des listes électorales en 2014. A la faveur de l'insurrection populaire, des jeunes et organisations de la société civile ainsi que des partis et formations politiques avaient exprimé le souhait de la réouverture du fichier électoral. L'objectif était de permettre aux indécis et à tous ceux qui ne croyaient plus à la sincérité du vote, de se faire inscrire afin de prendre part aux compétitions électorales devant mettre fin à la transition. Ces vœux se réalisent sur le fondement du code légal de l'article 50 du code électoral. Cette révision organisée par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), donne le « top départ » du marathon qui va nous conduire aux principaux scrutins à venir. Elle est aussi la première matérialisation de la promesse faite par la Transition, d'engager le Burkina dans la démocratie vraie, à travers des élections transparentes et crédibles. L'opération va consister en une révision exceptionnelle des listes électorales et va concerner l'ensemble des 45 provinces. Elle va ainsi permettre d'accroître le taux des inscriptions sur le fichier électoral biométrique, à travers la prise en compte des citoyens qui remplissent les conditions légales pour être électeurs et dont les noms ne figurent pas sur la liste électorale établie en 2012 et révisée en 2014. Le coût global est estimé à environ sept milliards de FCFA. « J'invite les partis et formations politiques, parties prenantes de la compétition électorale, à jouer leur partition, à se mettre davantage dans la l'arène de la mobilisation, en appelant leurs militants à s'inscrire massivement sur les listes électorales. Et à tous les autres auteurs à s'investir dans les activités de sensibilisation et de mobilisation sociale » a souhaité le président de la CENI, Barthélemy Kéré. Connaissant les enjeux d'une telle opération, le président du Faso, Michel Kafando, a instruit le gouvernement de mettre tous les moyens nécessaires à la disposition de la CENI, pour qu'elle se déroule dans la sérénité et de façon professionnelle ; la finalité étant d'aboutir à des élections inclusives, apaisées et crédibles.
Jules TIENDREBEOGO