Conformément à l’article 75 du code électoral, «l’ordre dans lequel les emblèmes ou photos des candidats disposés sur le bulletin unique fait l’objet d’un tirage au sort par la CENI ou ses démembrements, selon les modalités définies par la CENI». C’est à cette obligation réglementaire que le président de la CENI, Me Barthélemy Kéré, a convié les candidats et leurs représentants. Tout a été fait pour assurer à l’ensemble des 14 candidats, les mêmes chances de figurer sur le bulletin unique. Sous la supervision de Me Emmanuel Minoungou, huissier de justice, le tirage au sort assisté par ordinateur, s’est déroulé en deux étapes. Il fallait d’abord, savoir «le sens de la marche», si le tirage se fera avec une progression verticale de haut en bas par colonne ou horizontale par ligne. C’est finalement le V (verticale) qui a été tiré. Premier à être tiré, le candidat de l’AJIR, Adama Kanazoé, occupe le haut de la première colonne, suivi de Me Issaka Zampaligré, Saran Sérémé, Françoise Toé et Me Sankara qui ferme la marche. Le candidat Salvador Yaméogo s’est octroyé la première place de la deuxième colonne devant Ablassé Ouédraogo, Ram Ouédraogo, Zéphirin Diabré et Boukary Ouédraogo, dans l’ordre. La troisième et dernière colonne est occupée par Tahirou Barry en tête, suivi de Victorien Tougouma, Roch Marc Christian Kaboré et Jean Baptiste Natama, le dernier sur la liste. A l’issue du tirage, le candidat Salvador Yaméogo a déclaré qu’il est satisfait de ce qui a été fait. Il estime que son positionnement sur la première ligne du bulletin unique permettra aux lecteurs de l’identifier plus facilement. En revanche, le représentant du MPP, Placide Somé, a soutenu que le positionnement sur le bulletin unique n’a pas un intérêt particulier et que c’est au regard des programmes politiques que les électeurs apprécieront. Pour le président de la CENI, le tirage s’est bien déroulé pour les élections législatives. Cela n’a pas été tout à fait le cas pour la présidentielle, à cause des insuffisances des textes. «Lorsque nous avons demandé le fond du dossier au Conseil constitutionnel pour la présidentielle, nous nous sommes rendus compte qu’il n’y avait pas systématiquement des photographies des candidats. Or, l’article 75 qui est le fondement légal du tirage au sort précise que sur le bulletin unique, il doit y avoir la photographie du candidat. Je crois que c’est quelque chose qui va être corrigé rapidement. Nous avons dû contacter ceux qui n’avaient pas leur photographie pour faire un traitement infographique», a expliqué Me Barthélemy Kéré. Séance tenante, il a demandé que les partis politiques puissent faire des observations sans délai, pour que le document puisse être imprimé avec diligence, avant l’ouverture de la campagne.
Karim TAGNAN