Présidentielle 2015 : les attentes des Ouagalais

| 03.04.2015
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Présidentielle 2015 : les attentes des Ouagalais
© DR / Autre Presse
Présidentielle 2015 : les attentes des Ouagalais
Le cabinet Eth'nik a présenté, le mardi 31 mars 2015, à Ouagadoudou, les résultats d'une enquête sur les attentes des populations en matière de changement et leur choix du futur président du Faso. Selon le sondage, le président de l'Union pour le progrès et le changement (UPC), Zéphirin Diabré, arrive en tête à la présidentielle d'octobre prochain avec 18, 1%


Les candidats à la présidentielle du 11 octobre 2015 doivent présenter des programmes de société répondant aux attentes des populations avec comme priorité, la question du chômage des jeunes. En matière de justice, les populations de la capitale attendent de voir l'effectivité d'une justice sociale et la fin des crimes économiques et de sang. Tels sont, entre autres, les résultats d'une enquête réalisée par l'Agence conseil en marketing et communication sur la « compréhension et les attentes des Ouagalais en matière de changement et de justice au Burkina Faso » présentés à la presse, ce 31 mars 2015. Initiée par le cabinet Eth'nik, elle a été dirigée par Montant Guissou, conseiller en communication et marketing, le démographe Yimian Kaboré et le sociologue Issa Niamba, qui ont présidé la restitution. Les enquêtés dont l'âge varie entre 15 et 60 ans, ont été choisis à tout hasard par les agents enquêteurs sur les lieux de travail ou dans les domiciles. 15 questions portant, entre autres, sur le changement, la justice, le futur président du Faso, l'espoir des populations ont constitué la fiche d'enquête. Au sujet des futures élections, les données recueillies auprès des 605 personnes enquêtées, dans cinq arrondissements issus de l'ancien découpage de la capitale, donnent le président de l'Union pour le progrès et de le changement (UPC), Zéphirin Diabré, favori, arrivant à la tête d'un trio à la présidentielle du 11 octobre 2015, avec 18,1%. Il est suivi par le président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Roch Marc Christian Kaboré et Me Bénéwendé Stanislas Sankara du Front progressiste sankariste (FPS) avec respectivement 11,3% et 7, 1%. Quant à la conduite de la Transition en cours, les Ouagalais ont émis le doute sur le respect de la parole donnée par les autorités actuelles. Ce pessimisme se justifie comme le précise le rapport, par un manque de confiance aux hommes politiques en général.

Que doit faire la justice burkinabè pour paraître crédible ? Répondant à cette question, « 67,4% des enquêtés pensent que la justice à deux vitesses, des riches et des pauvres, constatée sous le régime Compaoré doit faire place à une justice s'appliquant à tous les citoyens sans discrimination sociale ». Si les citoyens de la capitale se réjouissent de quelques changements intervenus à la tête de certaines institutions, le changement tant souhaité doit se traduire, selon eux, par l'amélioration des conditions de vie, une nouvelle mentalité et l'alternance politique au sommet de l'Etat avec pour résultats escomptés, la réduction du chômage, de la pauvreté et l'avènement d'une justice égalitaire. Cette publication a suscité des questions chez les journalistes. Qui sont les commanditaires de cette enquête et quels en sont ses objectifs ? Selon Montant Guissou, ce sondage se veut une contribution de son cabinet à l'identification effective des attentes des populations en vue de leur prise en compte par les autorités politiques. Elle n'a pour seul objectif que de susciter le débat entre les acteurs en cette année électorale.

A la question de savoir quelles sont les limites de ce sondage, le démographe Yimian Kaboré ne s'est pas fait de doute. « Comme toute enquête, elle a ses limites car l'échantillon est un critère d'exclusion contrairement au recensement qui, lui, porte sur l'ensemble des individus », a-t-il expliqué. Les conférenciers ont appelé les partenaires à soutenir le cabinet initiateur du projet, en vue de l'étendre à toutes les régions du pays dans les mois à venir.

Beyon Romain NEBIE
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