Avec notamment l'officialisation de la candidature de Jean-Baptiste Natama de la CPR/MP, l'investiture d'Adama Kanazoé de l'AJIR et le choix attendu d'Ablassé Ouédraogo pour porter les couleurs du parti « Le Faso autrement ».
A cela s'ajoutent le PAREN qui a procédé à l'installation de son coordonnateur régional des Hauts-Bassins samedi dernier, et l'UNDD qui a sonné, hier, le rassemblement de ses militants au siège du parti à Gounghin.
A J-4 mois, dans tous les états-majors, on affûte les armes pour la bataille de Kosyam et/ou celle de l'Hémicycle. Et pour la conquête du graal, qui pourrait se jouer à deux rounds, on assiste progressivement à une reconfiguration tripolaire du landerneau politique.
En effet, au sein des trois poids lourds de la faune politique ou supposés comme tels, les VRP sont déjà à l'œuvre en vue de s'assurer les faveurs des recalés du premier tour. Dans cette course frénétique aux alliances, le CDP, l'UPC et le MPP sont déjà à l'abordage pour un mercato électoral où tous les coups, toutes les offres et tous les marchandages seront permis.
En milieu de semaine dernière, l'ancien parti au pouvoir, la NAFA, l'ADF/RDA, l'UBN, l'UNDD, l'Autre Burkina, pour ne citer que ceux-là, se sont rapprochés dans la perspective d'une coalition.
Bien avant ces retrouvailles des grands brûlés des chaudes journées des 30 et 31 octobre 2015, c'est le président de l'UPC, Zéphirin Diabré, qui a mis le cap sur le siège du PAREN, le regard de Chimène posé sur son hôte, Tahirou Barry, lequel «n'exclut aucune éventualité» sur ce «début de collaboration».
Au MPP, on n'entend pas non plus s'en laisser conter dans ce jeu d'alliance. De sources dignes de foi, on apprend que le parti des RSS est depuis longtemps en négociations avec les sankaristes, l'AJIR et le PDS/Metba. L'affaire serait même déjà pliée et pourrait être officialisée d'ici là.
Quant au NTD d'Alain Dabilougou, son soutien au MPP va de soi, car ce nouveau parti ne serait rien d'autre qu'une créature des RSS pour les besoins de la cause.
Le moins qu'on puisse dire, c'est que les joutes électorales à venir s'annoncent palpitantes. Et c'est tant mieux pour notre démocratie qui a longtemps pâti d'élections aux résultats connus d'avance.
Pourvu que tout cela se déroule dans la transparence, l'équité et dans un climat apaisé.
La Rédaction