Côté organisation des différentes chapelles politiques par contre, ça risque d’être le changement dans la continuité. Il y aura ceux qui sont réglés comme du papier à musique, et les autres qui feront encore et toujours dans l’improvisation et l’informel. Question sans doute de manque d’appareil et de moyens même si cette indigence humaine et matérielle ne saurait être une excuse absolutoire pour des gens qui se lancent dans une telle aventure.
En tout cas, si on devait d’ores et déjà décerner la palme de l’organisation, elle irait certainement à Ablassé Ouédraogo de «Le Faso autrement» et à Tahirou Barry du PAREN. En effet, alors même que nous entreprenions d’approcher les différents partis en lice pour avoir leur projet de société (s’ils en ont), leur programme de campagne et des éléments biographiques de leurs dirigeants, quelle ne fut notre agréable surprise de recevoir le week-end écoulé dans notre boîte mail (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. à toutes fins utiles) les CV romancés d’Ablassé et de Tahirou ainsi que «Les solutions du PAREN aux problèmes du Burkina».
Merci à eux et puisse leur exemple inspirer, à seulement quelques jours de l’ouverture des joutes, tous ceux qui veulent vendre leur «marchandise». Ça faciliterait énormément le travail aux médias qui ne seraient pas obligés de traquer des candidats pour satisfaire à l’improbable impératif de l’équilibre et de l’équité dans le traitement de l’information électorale. Car, entre le Seigneur et nous, peut-on être équitable vis-à-vis de bricoleurs politiques qui vont traverser cette période comme des fantômes ? A vos claviers donc, mesdames et messieurs les politiciens, pour aider les journalistes à vous aider.
La Rédaction