Présidentielle 2015 : des acteurs formés pour relever le défi de la transparence

| 09.06.2014
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Présidentielle 2015 : des acteurs formés pour relever le défi de la transparence
© DR / Autre Presse
Présidentielle 2015 : des acteurs formés pour relever le défi de la transparence
La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), en collaboration avec l'Union Africaine (UA), a organisé du 2 au 6 juin 2014 à Ouagadougou une formation dénommée BRIDGE (Building Resources in Democracy Gouvernance and Elections) sur le processus électoral. Sous le thème « Administration électorale-conception de la gestion électorale-vote à l'étranger », l'objectif de cette formation était de renforcer les capacités des administrateurs impliqués dans la matière électorale. Des certificats ont été décernés aux participants à la cérémonie de clôture de la formation.

Dans le souci de faire accepter les résultats des élections en 2015 par tous, la CENI a formé des acteurs politiques, des agents du Conseil constitutionnel, du Conseil d'Etat, du Conseil supérieur de la communication (CSC), du ministère de l'Administration, du ministère des Finances. Pendant 5 jours, il s'est agi de faire en sorte que les participants aient une bonne connaissance de « l'administration électorale », de la « conception de la gestion électorale », et du « vote à l'étranger ». Cette formation a été un cadre approprié à une forme d'harmonisation des compréhensions du processus, de ses règles, de ses enjeux pour le pays. Toute chose qui devra permettre à chaque participant de jouer, sur la base des connaissances qu'il a acquises, un rôle actif dans la pacification du débat politique et dans l'apaisement du climat social au Burkina. Et, à en croire Me Barthélémy Kéré président de la CENI, majorité, opposition, société civile et autres acteurs du système électoral ont pu se rendre à l'évidence qu'ils « partagent les mêmes responsabilités en matière électorale » et qu'ils doivent se donner la main pour « l'édification d'un processus électoral transparent et crédible ». A l'endroit des participants, Me Barthélémy Kéré qui dit flairer la sensibilité de l'élection présidentielle de 2015, leur a demandé de rester en contact pour conforter leurs expériences pour le scrutin de 2015 étant donné qu'il dit avoir noté cinq acquis. Ils concernent, entre autres, les critères d'une élection libre et transparente, les règles de conflits électoraux, les modèles de structure possible des élections, les normes et principes du vote à l'étranger.

Quant à Cyrill Tapoko, représentant de l'Union Africaine (UA), cette formation qui se termine sur une note de satisfaction devra contribuer à la construction de la démocratie et s'inscrit en droite ligne des objectifs de l'UA qui est soucieuse de garantir la paix dans les Etats membres. Il a aussi fait cas des risques du vote à l'étranger qui ont été passés au peigne fin aux participants pour leur permettre de comprendre son processus. Et cela, toujours selon lui, a permis de mettre en place un mécanisme d'alerte précoce à même de prévenir les conflits post-électoraux.

Au terme de la formation, les participants ont formulé des recommandations dont le besoin de renforcement des capacités des juridictions en vue de leur permettre de proclamer les résultats des élections dans des délais raisonnables. Ils ont aussi pris l'engagement de relayer la formation acquise à leurs structures de base.

Alphonse Marie Ouédraogo, représentant le chef de file de l'opposition politique, a dit avoir un regard nouveau sur le dispositif électoral au sortir de cette formation. Selon lui, il a pu identifier les aspects les plus critiques du processus électoral et cela devra sans doute aider à améliorer la crédibilité des élections.

Armelle Tapsoba

(Avec ZoodoMail)

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