La Codel a, lors d’une conférence de presse organisée le 14 novembre dernier, témoigné sa satisfaction pour cette première semaine de la campagne présidentielle. A l’entame de la campagne pour les élections du 29 novembre 2015, explique le rapporteur général de la Codel, le Dr Alfred Ouédraogo, la Codel invitait les hommes politiques à privilégier l’intérêt supérieur de la nation en agissant pour une campagne apaisée dans l’esprit du pacte qu’ils ont signé. «Cela fait une semaine que nous observons avec satisfaction le déroulement de cette campagne historique pour le peuple. Les candidats dans leur globalité ont eu des messages acceptables en dehors de quelques ratés ayant conduit les intéressés à s’excuser», a déclaré le Dr Ouédraogo.
S’inscrivant dans cette logique, la Codel a encouragé les candidats à continuer dans le sens de l’apaisement en mettant l’accent sur des projets de société novateur sans oublier d’éduquer le peuple dans le sens de l’ancrage de la démocratie au Burkina.
Se considérant comme vigie de la société civile, la Codel compte observer ce processus électoral avec 5000 observateurs mobiles et fixes qui se sont engagés à agir avec indépendance et impartialité et à s’abstenir de tout acte pouvant porter préjudice au déroulement des opérations. Pour cela, Alfred Ouédraogo a confié que la Codel va exercer un monitoring de la protection de tous les droits de l’homme en période électorale et faciliter la résolution des conflits, notamment pour ce qui est des questions relatives au processus électoral.
Par ailleurs, avec l’ouverture de la campagne pour les législatives et sensible au bon déroulement de ce double scrutin, la Codel a invité les partis politiques et regroupements d’indépendants en lice qui sont signataires du code de bonne conduite à conquérir l’électorat dans le respect des lois et règlement en rivalisant dans la fraternité pour faire valoir leurs idées. Elle a aussi interpellé les citoyens à une veille citoyenne et à la participation effective au scrutin. «La Codel jouera sa partition, opérationnalisera une situation room qui est un dispositif d’analyse, d’alerte précoce et de situation de crise où potentiellement conflictogène. Elle s’appuiera sur un dispositif de collecte de l’information en temps réel utilisant des sources d’information variées notamment les TIC, tout ceci grâce aux 5000 observateurs qui seront mobilisés», a dévoilé le rapporteur général adjoint, Lydia Ouédraogo.
Le président de la Codel, Me Halidou Ouédraogo, a également interpellé les uns et les autres à travailler pour une campagne apaisée, pour qu’au soir du 29 novembre, «nous ayons un parlement appelé à accomplir de nobles tâches juridiques et à nous donner des lois susceptibles de conforter le processus démocratique pour nous permettre d’aller vers l’Etat de droit véritable», a-t-il conclu.
Madina Belemviré
