« Nous allons attaquer la phase la plus difficile et la plus dangereuse qui consiste à aller vers les élections », a expliqué Michel Kafando aux organisations de la société civile.
Il s'agira, selon M. Kafando, des élections couplées présidentielle-législatives.
Depuis la chute du régime de l'ex-Président Blaise Compaoré fin octobre suite à une insurrection populaire, un gouvernement de transition a été mis en place pour une durée d'un an devant aboutir à des élections libres et transparentes en 2015.
« En novembre 2015, le Burkina Faso aura de nouvelles institutions. C'est un travail d'arrache-pied, mais vous pouvez nous faire confiance », a rassuré M. Kafando, ajoutant que la ligne directrice de la transition est « rectiligne ».
« Le vote des Burkinabè de Côte d'Ivoire sera difficile. C'est un pays où il y a une forte communauté de nos compatriotes et où nous n'avons pas beaucoup d'amis » en cette période de transition, a déclaré M. Kafando en présence des responsables des partis politiques de l'ex-majorité et de l'opposition.
Pour Me Bénéwendé Sankara, membre du front progressiste, les difficultés sont énormes et rendent difficile la prise en compte des Burkinabè qui résident à l'étranger pour les échéances électorales.
« Même si pour les élections à venir nos compatriotes qui vivent à l'étranger ne venaient pas à participer directement, ce n'est pas la catastrophe. Pourvu que ce qui va être organisé conduise notre pays à la paix et à la stabilité», a expliqué Ablassé Ouédraogo, président du parti « Le Faso Autrement ».
Selon M. Ouédraogo, le contexte est très difficile, mais pour les élections qui vont venir dans cinq ans, les conditions permettront la participation des Burkinabè de l'étranger.
Il a en outre appelé les acteurs de la société civile à se joindre au gouvernement pour les échéances électorales de 2015. « Le monde entier nous regarde et nous devons être engagés tous ensemble dans cette bataille », a-t-il souligné.
Les organisations de la société civile qui ont salué cette rencontre qu'ils ont qualifiée de « phare » pour une sortie de transition, ont pris l'engagement de faire des propositions concrètes allant dans le sens de l'organisation pratique du scrutin de 2015.
La société civile burkinabè a aussi demandé au gouvernement de la transition de permettre les candidatures indépendantes aux élections générales de novembre 2015 afin de « renforcer » la démocratie.
Le Burkina Faso connaît un régime de transition après la chute de Blaise Compaoré, chassé du pouvoir par une insurrection populaire le 31 octobre après 27 ans de règne.