Ouagadougou : des citoyens votent pour la troisième fois en un an, dans l’arrondissement le plus convoité

| 24.02.2014
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Ouagadougou : des citoyens votent pour la troisième fois en un an, dans l’arrondissement le plus convoité
© DR / Autre Presse
Ouagadougou : des citoyens votent pour la troisième fois en un an, dans l’arrondissement le plus convoité
Après des élections partielles en février 2013 suites aux irrégularités ayant entaché le scrutin de décembre 2012 et la dissolution de son conseil municipal en novembre 2013 pour non atteinte du quorum requis pour la tenue des sessions, des citoyens de l'arrondissement numéro 4, le plus convoité de Ouagadougou, ont voté dimanche matin dans le calme, a constaté une équipe de l'AIB dans quelques bureaux de vote.

A l'école Somgandé B, la mobilisation était relative aux environ de 9H30 TU (heure locale). Au bureau de vote numéro 1 ; 45 personnes avaient voté sur 488 inscrits, 91/492 au bureau de vote numéro 2 et 26/195 au bureau de vote numéro 3.

Arrivé sur les lieux vers 10h, le président de la CENI Me. Barthélemy Kéré après s'être rassuré auprès des responsables desdits bureaux de vote et des représentants des partis politiques, du déroulement du scrutin, a indiqué à la presse que tout ce passe bien dans les six autres localités du Burkina Faso concernées par ces élections municipales partielles.

Au centre d'éveil et d'éducation préscolaire Bénéwendé, le président du bureau de vote numéro 1, Ismaël Kaboré a affirmé que depuis l'ouverture des bureaux à 6H, aucune difficulté majeure n'a été enregistrée. Cependant à 10h45, il n'a pu fournir à l'AIB, le nombre de votants sur les 600 inscrits de sa liste.

Le président du bureau de vote numéro 2 de l'école Médersa A, Souleymane Dao s'est dit satisfait de l'affluence qui, selon lui ne s'est pas encore (11h) interrompue, depuis le début du scrutin. 115 personnes sur 428 inscrits avaient déjà voté, a-t-il déclaré.

L'affluence était au rendez-vous aux premières heures du scrutin avant de connaître une accalmie vers 11h, rassure le président du bureau de vote numéro 1 de l'école Kourwéogo A, Youssouf Dianda, à notre passage vers 12h.

Un arrondissement convoité

Supermédiatisé avant même l'ouverture de la campagne le 4 février dernier, l'arrondissement numéro 4 de Ouagadougou est au cœur d'une lutte farouche entre les différents partis politiques, à telle enseigne que les premiers responsables du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, pouvoir) et François Compaoré, frère cadet du chef de l'Etat, ont fait le tour des 20 secteurs que compte la circonscription.

Que ce soient l'Union pour le progrès et le changement (UPC) du chef de file de l'opposition Zéphirin Diabré, l'Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA, mouvance), Le Faso Autrement (opposition) ou l'Organisation démocratique pour le travail (ODT, mouvance) du maire sortant, tous les partis en lice ont montré chacun sa force de mobilisation.

Dans cette atmosphère électrique, un homme en possession d'une dizaine de cartes d'électeurs, qu'il achèterait à 27 500 FCFA l'unité, a été arrêté le 12 février puis conduit à la gendarmerie.

Les élections couplées municipales et législatives du 2 décembre 2012 ont été repris le 7 février 2013 (municipales) dans cet arrondissement à cause de nombreuses irrégularités impliquant notamment le maire sortant, Zacharia Sawadogo du CDP.

A l'issue de ces élections, Issa Anatole Bonkoungou alors membre du CDP et ex 1er adjoint sous M. Sawadogo, s'était hissé à la tête de la mairie avec le soutien de l'opposition et contre la volonté de son parti qui avait porté son choix sur Modeste Compaoré.

Suspendu des instances du parti, M. Bonkoungou qui a finalement rejoint l'ODT, après plusieurs reports causés par des marches organisées par ses partisans et ses détracteurs, a été installé le 2 mai 2013 sous forte surveillance policière.

Le 27 novembre 2013, évoquant, la non atteinte du quorum requis pour la tenue des sessions, le gouvernement dissolvait le conseil municipal de l'arrondissement 4. A l'exception de Guiaro dans la province du Nahouri (Sud), les conseils municipaux de Yamba dans la province du Gourma (Est), de Soubakaniédougou dans le Comoé (Ouest), de Bagré dans le Boulgou (Centre-est), de Pensa dans le Sanmentenga (Centre-nord), ont été dissous pour ses raisons similaires.

Tilado Apollinaire ABGA et Namazé Dramane TRAORE

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