S’il y a des partis dont les résultats à ces élections étaient attendus des politologues, ce sont l’Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS) et le Parti de la renaissance nationale (PAREN). Deux partis dont l’entrée au gouvernement aux côtés du MPP a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Ils caracolent en milieu de peloton avec 290 conseillers pour l’UNIR/PS et 125 pour le PAREN. Pour eux, le constat est amer. La dégringolade ! Car, il s’agit-là de parti qui, il n’y a pas si longtemps, comptaient parmi ceux qu’on pouvait qualifier de « grands » par leur popularité et leur activisme sur le terrain. L’UNDD de Me Hermann Yaméogo avec 13 conseillers, et le RDEBF de Ram Ouédraogo qui n’a obtenu aucun siège de conseillers, apparaissent comme des partis en agonie.
De façon globale, le taux de participation de 47.65 %, est en deçà de ce qu’on attendait pour des élections de proximité. Qu’à cela ne tienne, les conseillers élus ne vont pas bouder leur victoire. Ne dit-on pas que « les absents ont tort ! ». Les nombreux abstentionnistes ne pourront pas se plaindre du fait que tel ou tel élu n’est pas à son goût. Il fallait aller aux urnes pour choisir celui qu’on voulait.
Sur les 19 212 conseillers qu’il fallait élire dans les 365 communes et arrondissements du pays, 18 955 sièges ont été pourvus. Certaines communes ayant vandalisé les sièges des démembrements locaux de la CENI ou empêché les élections d’avoir lieu dans leurs bourgades. Ceux-ci n’ont rien compris au sens de la décentralisation, et par inconscience mettent du plomb au développement de leurs communes ou de leurs villages. Puisque leurs villages ne seront représentés au sein du conseil municipal, ou pire encore, leurs communes ne bénéficieront plus des bienfaits de la coopération décentralisée. Faute d’avoir des représentants légitimes pour discuter et négocier avec les partenaires potentiels.
Aly KONATE
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