Municipales du 22 mai 2016 : c’est parti timidement pour la course aux voix

| 09.05.2016
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Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
© DR / Autre Presse
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Ils sont quatre-vingt-cinq partis/formations politiques et regroupements d’indépendants soit soixante-douze partis politiques, une formation politique et douze regroupements d’indépendants à compétir pour les élections municipales du 22 mai 2016. Pour l’instant, la campagne qui vient de démarrer ne suscite pas beaucoup d’engouement. En tout cas, dans certaines communes, villages et secteurs, on ne sait pas qu’une campagne pour l’élection des conseillers municipaux, ceux-là même qui doivent impulser le développement à la base, vient de s’ouvrir. Ce qui est tout de même assez sérieux, voire grave pour ne pas dire plus.


Soit les partis politiques et les candidats ne veulent pas dévoiler leurs stratégies pour l’instant, soit il leur manque les moyens de battre campagne, soit encore ils manquent tout simplement de mordant. Et cela peut être préjudiciable au développement local.

En effet, quand on observe certains partis politiques, on se rend tout de suite compte que leur présence à ces élections est beaucoup plus dictée par d’autres objectifs que ceux de remporter des sièges de conseillers municipaux. Non seulement ils sont peu connus, mais visiblement ils manquent de moyens, à tous les niveaux pour compétir à des élections. En outre, la qualité de certains candidats ne rassure pas du tout.

C’est pourquoi, il faut que les Burkinabè soient très vigilants. Car, il ne sera pas questions de confier l’avenir de nos villages, de nos secteurs et de nos communes à des aventuriers dont l’ambition est mue par le besoin pour eux de réaliser leur propre développement. N’importe qui ne peut et ne doit être conseiller municipal. N’importe qui ne peut et ne doit être maire de commune, qu’elle soit rurale ou urbaine. Parce que le développement à la base conditionne le développement d’une façon générale.

Dans tous les cas, les partis politiques qui s’hasarderont à faire élire n’importe quel conseiller municipal ou maire dans une commune donnée, sera responsable des déboires qui lui arriveront. Car, comme c’est le cas en ce moment pour le président et son gouvernement qui sont confrontés aux dures réalités des comportements des Burkinabè, les maires des communes feront face immédiatement après leur installation aux préoccupations réelles de leurs concitoyens qu’il faut satisfaire tout de suite et maintenant.

Il faut donc avoir un programme, avoir une vision et être digne de respect pour prétendre diriger une commune. A bon entendeur salut !

Séri Aymard BOGNINI

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