Après une journée mouvementée, le président de la Commission électorale indépendante (CENI), Barthélemy Kéré, a fait le point, devant les hommes des médias, du déroulement des scrutins présidentiel et législatif sur toute l’étendue du territoire burkinabè. C’était dans la soirée du 29 novembre 2015 dans la salle des fêtes de Ouaga 2000. Selon le président de la CENI, le déroulement des scrutins est globalement satisfaisant. Pour lui, les Burkinabè ont confirmé l’amour qu’ils portent pour leur pays en le préservant de tout acte de violence. «Le calme observé par les électeurs, leur attitude pleinement pacifique et la grandeur d’esprit dont ils ont fait preuve dans le déroulement des opérations électorales est a salué avec une grande insistance. Leur patience et leur esprit de compréhension ont été d’une contribution inestimable dans l’heureux aboutissement actuel de ce scrutin qui traduit, de toute évidence, la maturité du peuple burkinabè», a laissé entendre Barthélemy Kéré.

Le deuxième constat qui a été rapporté par les équipes déployées dans les 13 régions, a-t-il poursuivi, est l’affluence fort appréciable des électeurs dans les bureaux de vote dans chacune des 45 provinces. Un autre constat est la présence massive des observateurs de la société civile et des médias, ainsi que leur contribution active à la remontée des informations sur les difficultés constatées sur le terrain. Pour le président de la CENI, des anomalies ont, certes, été relevé au début des opérations, mais celles-ci ont progressivement été résolues grâce à la collaboration de tous les acteurs du processus électoral, celles des observateurs et des équipes mobiles qui ont pu attirer l’attention de la CENI sur la situation sur le terrain, notamment dans la plupart des bureaux de vote de la commune de Ouagadougou. Au moment où je vous parle, a souligné M. Kéré, les scrutins sont, en principe, clos à 18 heures. Mais tous les acteurs qui étaient déjà dans les rangs à leur de la clôture, continuent d’exercer leur droit de vote et continueront de le faire jusqu’au dernier avant que les membres des bureaux de vote concernés ne procèdent au dépouillement des opérations. Répondant aux journalistes sur la perte de la carte d’électeur de la candidate à la présidentielle, Saran Sérémé, le président de la CENI, a expliqué qu’elle n’a pu bénéficier d’un diplucata pour accomplir son devoir citoyen en raison du fait que le système avait été déjà verrouillé. La liste électorale avait déjà été arrêtée et éditée. «Nous avons échangé. J’ai cherché des solutions, mais je n’en ai pas trouvé», a-t-il dit. Par ailleurs, il a indiqué qu’un président de bureau de vote a démissionné de son poste. En rappel, ce double scrutin a enregistré 5 517 015 inscrits répartis dans 17 898 bureaux de vote. Au terme de sa rencontre avec les journalistes, le président de la CENI, Barthélemy Kéré leur a souhaité une soirée paisible.

Bakary SON