Le Conseil constitutionnel, institution chargée de la régularité des élections au Burkina Faso, tient à une élection crédible au soir du 29 novembre 2015. Il a organisé à cet effet, une session de formation le mardi 17 novembre 2015 dans la cité de Sya, au profit de ses délégués, exclusivement des magistrats, afin de les doter des rudiments nécessaires pour faire un travail de qualité. La session de formation qui se tient sous le thème « Le contrôle sur le terrain des élections couplées du 29 novembre 2015 », regroupe principalement des magistrats de la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso. Pour le président du comité d’organisation, Gnissinoaga Jean Baptiste Ouédraogo, le couplage des élections présidentielles et législatives constitue une première au pays des Hommes intègres. C’est pourquoi, estime le juge constitutionnel Ouédraogo, la tâche du Conseil constitutionnel sera sans doute immense dans l’organisation de ce scrutin. « C’est la raison pour laquelle le Conseil constitutionnel a appelé en renfort des magistrats extérieurs, pour l’aider à bien accomplir sa mission de contrôle sur le terrain des élections », a ajouté M. Ouédraogo. Pour lui, les délégués de la haute juridiction chargée de veiller à la bonne organisation des élections, auront à visiter 18 000 bureaux de vote à travers le pays. Le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Alfred Gouba a pour sa part, souligné que le retour à une vie constitutionnelle normale est un défi majeur pour le gouvernement. C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, le renforcement de compétences des praticiens de la loi, garants de la légalité, s’avère une nécessité.
Pour des élections acceptées de tous
Les magistrats concernés par cette formation, vont se familiariser avec les missions du Conseil constitutionnel en matière de contrôle et d’observation des élections nationales, et les principes essentiels pour l’émission d’un vote démocratique. Ils échangeront également sur le contrôle pendant le déroulement du scrutin, et le rapport qui sera établi au Conseil constitutionnel. Les communications seront toutes conduites par des juges constitutionnels. Le président du Conseil constitutionnel, Kassoum Kambou a soutenu que le Burkina Faso est à un tournant décisif de son histoire, et l’institution qu’il dirige se doit de bien accomplir son devoir, pour des résultats acceptés par tout le peuple. C’est pourquoi, il dit attacher du prix à cette formation des délégués qui sont exclusivement des magistrats, pour qu’ils fassent un travail de qualité sur le terrain. « Un Conseil constitutionnel a un rôle important aux élections nationales, notamment l’élection du président du Faso, de celles des députés et le référendum. C’est au Conseil constitutionnel que la constitution a confié la mission de contrôler, de vérifier et de trancher tous les litiges nés de ces élections », a soutenu le président Kassoum Kambou. Il a souligné que son institution ne compte que 10 membres et, pour l’aider dans sa mission, ils ont recours à des délégués tous également des magistrats, qui seront déployés sur l’ensemble du territoire national. « Ils vont surveiller et observer le déroulement du scrutin, et vont nous faire un rapport. Le rapport qui nous sera fait à la fin, nous permettra de statuer sur la régularité du scrutin, et de proclamer les résultats définitifs. C’est dire que nous attendons beaucoup de ces délégués », a insisté, M. Kambou. Pour lui, cette session de formation sera une occasion de donner tous les rudiments nécessaires pour que les délégués accomplissent un travail efficace sur le terrain.
Moussa CONGO
Gisèle KABORE
(Stagiaire)