La veuve Sankara a relevé que ce 28e anniversaire de la commémoration de l'assassinat du président Sankara a des allures particulières. "Il intervient quelques mois après le début des enquêtes sur son assassinat et une année après que le peuple burkinabè a décidé de chasser du pouvoir le dictateur Compaoré", a-t-elle expliqué.
Selon Mariam Sankara, les partisans de Blaise Compaoré, en la personne de Gilbert Diendéré et ses acolytes ont voulu reprendre le pouvoir afin de mettre fin à la transition du Burkina à la démocratie''.
Et de souligner que "malgré leurs tueries et les violences exercées sur les populations, le vaillant peuple burkinabè et son armée en ont décidé autrement".
La veuve a aussi rappelé que le président Sankara a, inlassablement, posé les jalons de ce travail pendant la révolution du 4 août 1983.
"Le peuple burkinabè, qui tient au respect des valeurs essentielles (intégrité, honnêteté, solidarité), s'est imprégné de ce message dont la jeune génération s'arme pour ses combats actuels et futurs", a noté Mariam Sankara.
A l'entendre, à la veille des échéances électorales décisives pour le Burkina, le peuple burkinabè dans son immense majorité, aura l'opportunité de tourner définitivement le dos aux partisans de Blaise Compaoré en leur disant non.
"Dans les prochains jours, l'occasion sera donnée à tous les progressistes, sankaristes en l'occurrence, de proposer une réelle alternative au peuple du Burkina Faso", a-t-elle déclaré, avant d'en appeler encore à "l'insurrection électorale pour un vrai changement !".
Le Burkina Faso commémore ce jeudi, le 28e anniversaire de la mort de Thomas Sankara, tué le 15 octobre 1987, lors du coup d'Etat qui porté Blaise Compaoré au pouvoir.
Cette commémoration se déroule sans recueillement au cimetière de Dagnoën où ont été enterrés Thomas Sankara et ses douze compagnons d'infortune. Les corps avaient été exhumés en fin mai dernier pour des raisons d'autopsies et d'expertises.
Mardi dernier, les résultats de ces autopsies ont été remis aux ayants droits et aux avocats des victimes. Il reste les résultats des tests ADN.
ALK/od/APA