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Gestion des crises électorales

| 12.10.2015
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Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
© DR / Autre Presse
Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
Le projet « Paix à travers le développement II » (PDev II) a organisé, les 8 et 9 octobre 2015 à Ouagadougou, une session de formation sur la prévention et la gestion des crises électorales. Elle a concerné des membres des délégations spéciales de la commune de Ouagadougou.


Au moment où des voix s’élèvent pour réclamer une nouvelle date pour la présidentielle et les législatives du 11 octobre 2015, avortées pour cause de putsch, le projet Paix à travers le développement phase II (PDev II) est lui préoccupé par les éventuels conflits liés à l’organisation du scrutin. pour ce faire, le PDev II a initié, les 8 et 9 octobre derniers, un atelier de formation au profit des membres des délégations spéciales de la mairie centrale de Ouagadougou, des arrondissements n°9 et 11, et de ceux du conseil régional du Centre. Sur le thème «Prévention et gestion des crises électorales», cet atelier de 48 heures visait à outiller ces «gestionnaires» municipaux, de connaissances nécessaires afin de faire face aux éventuelles tensions liées à la gestion des espaces publics et à la délivrance des autorisations de rassemblement dans leurs communes. Selon le formateur, Da Daniel Hien, la notion de société civile, le rôle de l’administration, celui des partis politiques, les différents acteurs intervenant dans le processus, ont été abordés au cours des échanges avec les 60 participants. De son avis, dans ce contexte post-insurrection au Burkina Faso, les membres des délégations spéciales sont des acteurs incontournables, tant ils ont un grand rôle à jouer dans le processus électoral. « Ils jouent le rôle de la police administrative, maintiennent l’ordre et la paix, gèrent les espaces lors des campagnes électorales, etc. La loi existe, mais il faut savoir l’appliquer avec tact », a-t-il précisé. A l’en croire, leur rôle ne consiste pas à réprimer mais à agir en toute responsabilité, mettant l’accent sur la recherche de la paix. Selon la directrice-pays du PDev II au Burkina, Salamata Ouédraogo, après la dissolution des conseils municipaux, il était temps de renforcer les capacités de ces nouveaux acteurs, vu leur position stratégique. « Les membres des délégations spéciales participent à l’apaisement des tensions entre acteurs, à travers la médiation », a-t-elle ajouté.

Financé par le gouvernement américain et mis en œuvre par l’ONG International relief and development (IRD), le projet PDev II intervient au Burkina Faso depuis 2011 dans les domaines tels que la jeunesse, le dialogue interreligieux, les organisations de la société civile et la gouvernance locale, etc. Sur ce dernier point, le programme accompagne les conseillers municipaux, les mairies à promouvoir la rédevabilité, la transparence et la participation des citoyens. C’est ainsi que les membres des délégations spéciales avaient été déjà formés à leur rôle, à la gestion des conflits au niveau communautaire, et ceux liés aux élections. Selon Mme Ouédraogo, le programme a pour but de promouvoir la stabilité et d’augmenter la résilience des communautés face à la montée de l’extrémisme violent. Il regroupe, en plus du Burkina, le Niger et le Tchad.

Mariam OUEDRAOGO

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