Enrôlement biométrique dans le Houet : « Il faudrait que chacun joue son rôle », Seydou Ouédraogo, commissaire CENI

| 15.05.2015
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Enrôlement biométrique dans le Houet : « Il faudrait que chacun joue son rôle », Seydou Ouédraogo, commissaire CENI
© DR / Autre Presse
Enrôlement biométrique dans le Houet : « Il faudrait que chacun joue son rôle », Seydou Ouédraogo, commissaire CENI
Les opérations d'enrôlement biométrique ont débuté le 12 mai dans la province du Houet et prennent fin le 18 du mois. Le moins que l'on puisse dire, est que les Houétiens sont peu enthousiasmés. Seydou Ouédraogo, commissaire de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) nous en parle.


« Techniquement, nous n'avons pas de difficultés. Malheureusement, nous constatons sur le terrain qu'il n'y a pas d'engouement », c'est le constat que les techniciens ont fait trois jours après le début de l'opération dans le Houet. A qui la faute ? Seydou Ouédraogo répond : « En tout cas, ce n'est pas la faute à la Commission électorale nationale indépendante. Notre rôle est d'organiser les opérations électorales et référendaires conformément aux dispositions inscrites dans le Code électoral. A notre niveau, nous avons mis les moyens et les talents pour réussir l'opération. Nous avons, tant au plan national que local rencontré tous les acteurs susceptibles d'être impliqués dans le processus (coutumiers, les partis politiques, les OSC). En outre, vous avez les spots télés, les affiches, etc. Nous avons même permis aux CEIA et CECI de recruter des crieurs publics ».

Ce sont donc les partis politiques et les organisations de la société civile ? Seydou Ouédraogo est clair sur la question : « Nous pensons également que les partis politiques et les OSC doivent mettre la main à la pâte parce qu'il est important que chacun joue son rôle constitutionnel parce que la Constitution dit que les partis politiques doivent mobiliser leurs militants en vue de leur enrôlement. Nous interpellons toutes ces structures, surtout les jeunes qui ne doivent pas se mettre en marge de ce processus ».

En attendant, Seydou Ouédraogo interpelle les citoyens burkinabè qui n'ont pas été inscrits sur la liste électorale ni en 2012, ni en 2014, qui ont 18 ans et plus ou qui auront 18 ans à la date du 31 janvier 2016 (date des élections municipales), qui sont nés vers ou en 1998, qui jouissent de toutes leurs facultés mentales, qui n'ont pas été déchus de leurs droits civiques et politiques, à aller se faire enrôler. Sont également concernés les étrangers ayant acquis la nationalité burkinabè soit par naturalisation, soit par le lien du mariage.

Il y a aussi des personnes qui, pour une raison ou pour une autre, ont décidé de se réinscrire soit parce qu'elles ont perdu leur carte d'électeur, ou simplement parce qu'elles se sont déplacées. Pour ces cas précis, la CENI demande de faire une demande de duplicata ou de transfèrement. Dans tous les cas, dans le cadre du dédoublement, la première inscription sera éliminée au profit de la dernière. L'opération qui se déroule en ce moment est très importante dans le processus électoral car sans carte d'électeur, il n'y a pas de vote ; et sans vote, il n'y a pas de choix de gouvernants.

Denis Afranus SANOU

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