Enrôlement au Yatenga: des observateurs bénévoles dénoncent des irrégularités

| 26.03.2015
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Photo d'achives, utilisée à titre d'illustration
© DR / Autre Presse
Photo d'achives, utilisée à titre d'illustration
La Coordination des observateurs bénévoles des élections au Burkina Faso a, au cours d'un point de presse tenu le 23 mars 2015 à Ouahigouya, dénoncé quelques imperfections constatées lors de l'enrôlement biométrique dans le Yatenga.


L'enrôlement biométrique en vue de la révision exceptionnelle des listes électorales ne s'est pas fait sans difficultés au Yatenga. Manque de feuilles de duplicata, absence d'agents dans certains bureaux dès le premier jour de l'enrôlement, problèmes de batteries, pannes d'appareils, etc. sont autant de maux que la Coordination des observateurs bénévoles des élections a relevés sur le terrain. La coordination s'est exprimée à travers une conférence de presse, le lundi 23 mars 2015. Selon l'un des conférenciers, Tasséré Savadogo, le hic c'est que trois cars en provenance de Ouagadougou ont convoyé, dimanche 22 mars, des jeunes à Somiaga, périphérie de Ouahigouya, et au secteur n°5 de la ville pour se faire enrôler. A Somiaga, la situation a intrigué les habitants qui se sont opposés à l'inscription des visiteurs. A en croire M. Savadogo, la coordination, dans l'exercice de son contrôle citoyen, a saisi la Commission électorale provinciale indépendante (CEPI) du Yatenga pour l'en informer. Ces informations ont été confirmées par le vice-président de la CEPI, Hippolyte Ouédraogo. Pour lui, le code électoral autorise tout Burkinabè à s'enrôler là où il le désire mais pour ce cas, il convient d'être prudent. "Quand des gens que vous ne connaissez pas viennent en masse chez vous pour s'enrôler, il y a lieu de s'inquiéter. L'objectif de ce genre de pratique, c'est de fausser les issues des scrutins", a-t-il indiqué. A ce qu'il dit, quand les esprits ont commencé à se chauffer, les visiteurs indésirables ont pris la clé des champs avant de se retrouver au secteur n°5 de Ouahigouya pour la même opération. Les conférenciers ont renchéri en soulignant que parmi eux, un jeune qui détenait une pièce d'identité nigérienne a été refoulé par l'opérateur de kit. Après avoir fait des propositions en vue de minimiser à l'avenir les difficultés, ils ont appelé les populations à la vigilance afin de garantir aux futures élections une véritable transparence. Pour leur part, ils disent ne pas baisser la garde pour dénoncer tout cas suspect.

Mady KABRE

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