Dans l'arrondissement 4 de Ouagadougou, le CDP comptait 14 conseillers et l'UPC 4. Après l'élection partielle, si le CDP perd jusqu'à 9 sièges, on note que l'UPC n'en profite pas. Le parti de Zéphirin Diabré y laisse lui aussi des plumes, en perdant les 4 sièges qu'il détenait dans l'ancienne configuration. Comme dans la fable de La Fontaine, c'est l'ODT qui n'avait aucun conseiller, qui joue au troisième larron, en raflant 14 sièges de conseillers sur les 20 en jeu.
A Dandé, dans la province du Houet, le CDP obtient 8 sièges au lieu des 11. Ici aussi, ce léger recul du CDP ne profite pas à son challenger d'alors, l'ADF/RDA qui perd aussi 4 des 8 sièges obtenus en 2012. Le grand gagnant ici est l'UNIR/PS qui s'en sort avec 8 sièges, à égalité avec le CDP, alors qu'elle n'avait obtenu aucun siège en 2012. Il faut noter que son candidat était l'ancien maire de Dandé (2006-2012), un transfuge du CDP.
A Soubakaniédougou (Comoé) le CDP perd du terrain, avec 15 conseillers contre 22 en 2012. L'UPC, avec ses 12 sièges, améliore son score de 2012 où elle enregistrait 7 postes.
A Yamba, dans le Gourma, l'UPC prend le pas sur le CDP, alors qu'ils étaient au coude-à-coude en 2012.
A Bagré, dans le Boulgou, CDP et UPC garde les mêmes distances, chacun ayant grappié un siège en plus. Ce seront les deux partis représentés au conseil municipal de Bagré avec 13 conseillers pour le CDP et 7 à l'UPC.
Comme on peut le constater, il est difficile d'extrapoler les résultats de ces élections municipales partielles pour tirer des conclusions sur le plan national. Evidemment, chaque chapelle criera...VICTOIRE! C'est de bonne guerre.
Le parti majoritaire devrait pouvoir se regarder en face. Le séisme au CDP, souhaité par les uns et redouter des autres, ne s'est pas produit. Le parti de Assimi Kouanda n'est pas mort. En tout cas, pas encore. Cependant, il est indéniable que le parti doit revoir sa gouvernance, notamment dans le choix des hommes et femmes pour défendre ses couleurs. Sans vouloir remuer le couteau dans la plaie, le cas de Dandé en est une illustration patente.
S'agissant du chef de file de l'opposition politique, on peut dire qu'il conserve ses positions. Il n'y a pas grand enseignement à tirer de ces élections partielles. Là aussi, nous restons sur notre faim. Il faudrait attendre l'entrée dans l'arène électorale du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), créé par les démissionnaires du CDP.
En revanche, les électeurs semblent envoyer un message aux hommes politiques, quel que soit leur bord. Ils ne sont plus disposés à suivre les consignes des partis, comme des moutons. Il va falloir désormais tenir compte des aspirations des populations à la base.
Aly KONATE
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