Elections municipales partielles : Tests locaux, enjeu national pour le CDP

| 11.02.2014
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Elections municipales partielles : Tests locaux, enjeu national pour le CDP
© DR / Autre Presse
Elections municipales partielles : Tests locaux, enjeu national pour le CDP
Le Conseil des ministres du mercredi 27 novembre 2013 a décidé de la dissolution des conseils municipaux de six communes rurales du Burkina et de celui de l'arrondissement n°4 de Ouagadougou. Le 23 février 2014, les populations de ces circonscriptions électorales sont invitées à retourner dans les urnes pour des élections partielles.

Selon des données fournies par le ministère de l'Aménagement du territoire et de la Décentralisation (MATD), le Pays des hommes intègres compte en tout 383 collectivités territoriales, soit 13 régions et 370 communes et arrondissements. Les circonscriptions se subdivisent en 302 communes rurales, 49 communes urbaines et 19 arrondissements dont 12 à Ouagadougou et 7 à Bobo- Dioulasso. A l'issue des élections couplées (législatives et municipales) du 2 décembre 2012, des dysfonctionnements ont conduit le Conseil des ministres du 27 novembre 2013 à dissoudre les conseils municipaux de Yamba, Soubakaniédougou, Bagré, Dandé, Guiaro, Pensa et de l'arrondissement n°4 de Ouagadougou.

Ces circonscriptions électorales sont respectivement situées dans les provinces du Gourma (région de l'Est), de la Comoé (région des Cascades), du Boulgou (région du Centre-Est), du Houet (région des Hauts-Bassins), du Nahouri (région du Centre-Sud), du Sanmantenga (région du Centre-Nord), et du Kadiogo (région du Centre). Les raisons avancées pour en arriver à ces dissolutions étaient que, d'une commune à l'autre, il y avait l'impossibilité de mettre en place les organes dirigeants du conseil municipal ; des dissensions entre les conseillers municipaux entraînant la paralysie de la commune ; la non-atteinte du quorum requis pour la tenue des sessions du conseil municipal ; le boycott des conseils. Pour le cas précis de l'arrondissement n°4 de la capitale, il s'agirait, en réalité, d'un problème de personne plutôt que de majorité, puisque les conseillers municipaux, dit-on, ont tenu des sessions depuis l'installation du conseil municipal le 2 mai 2013.

Le 6 février 2014, alors que la campagne s'ouvrait pour les acteurs du processus électoral et ceux qui devaient aller à la rencontre des populations pour solliciter leurs suffrages le lendemain à 00 heure, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Me Barthélémy Kéré, a livré un message de circonstance. La campagne électorale pour les élections municipales partielles engage 14 partis et formations politiques et 879 candidats. Ces derniers iront à la conquête de 115 605 électeurs inscrits, répartis dans 328 bureaux de vote, pour pourvoir aux 207 postes de conseillers municipaux. Au total 1 312 membres de bureaux de vote ont été identifiés selon un profil qui les rend aptes à assurer la mission qui les attend. Ils bénéficieront tous d'une formation entre le 17 et le 21 de ce mois de février. Le souhait du président Kéré est que tout soit mis en œuvre pour parvenir à des élections transparentes, crédibles et apaisées pour conforter la démocratie locale et consolider la cohésion et la paix sociales par un renforcement des efforts.

D. Evariste Ouédraogo

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