Dans l'arrondissement n°4 de Ouagadougou, c'est une nouvelle atmosphère qui règne ce dimanche 23 février 2014. Pour causes, les électeurs sont appelés aux urnes. « Dès 6 heures du matin, les bureaux de vote étaient ouverts », apprend-t-on de part et d'autre. L'heure de la vérité. Qui devra prendre les rênes de cet arrondissement ? Les électeurs ont la réponse. Il est 8 heures du matin à l'école primaire de Toudwéogo. Dressés en file indienne sous le soleil, les électeurs, femmes et hommes observent la discipline. Chacun attend son tour pour accomplir son devoir citoyen. Dans le bureau de vote n°1 de Polesgo ''A'' présidé par Maliki Bamba, le scrutin a effectivement démarré. Jusque-là, tout va bon train. « Depuis ce matin, l'affluence est là. La file ne diminue pas », explique M. Bamba. Chez Mme Traoré/Tiendrebéogo Mariama, présidente du bureau de vote n°3 de Polesgo, tout se déroule normalement. Cependant, dans ce bureau, l'affluence est moindre. « Au début, il y avait une longue file d'électeurs, mais présentement le nombre a diminué », confie-t-elle. A l'entendre, les quelques petites difficultés enregistrées à l'ouverture des bureaux étaient liées à un problème d'éclairage des salles. Si aucun incident majeur n'a été observé dans ces bureaux, Ablassé Compaoré, délégué du parti CDP, révèle que dans le bureau de vote n°4 de Polesgo ''B'' des délégués de deux partis politiques, à savoir l'Organisation démocratique pour le travail (ODT) et le Faso autrement détenaient par devers eux une liste électorale. « On a fait appel à la CENI qui est venu retirer ces listes », confie le représentant du parti majoritaire. Une révélation qu'a confirmée le président dudit bureau de vote, Kassoum Soudré, qui avait affirmé pourtant au départ qu'aucun incident ne s'était produit. « Effectivement, la CENI est venu retirer des listes », a reconnu M. Soudré. Dans le quartier Somgandé, l'affluence est moindre dans les bureaux de vote situés non loin du Plateau Omnisport de Somgandé. Il est 9h 00. Les électeurs viennent à compte-gouttes. Devant les trois tentes dressées sous forme de hangars, aucun électeur n'est aligné dans les deux derniers. Les superviseurs tournent les pouces. Seuls quelques électeurs trottinent devant le bureau de vote n°1. Le président du bureau n°2, Ulrich Kaboré explique qu'aucun problème majeur n'a été constaté jusque-là : « A l'ouverture des bureaux, nous avons reçu le premier électeur à 6h 00 ». Le seul problème qu'on a connu, note Ulrich Kaboré, est qu'on n'arrivait pas à sceller. On a fait appel aux autorités. Une heure après, tout est revenu à l'ordre. « Le problème était lié à la non maîtrise de la chose. On a eu une formation, mais ce n'est pas ce qu'on a utilisé à la formation qu'on a envoyé », a-t-il souligné. Par contre, une dizaine d'électeurs sont alignés au bureau n°1. Ils attendent d'accomplir leur devoir citoyen. Dans ce bureau, les seuls cas de problèmes signalés sont que les dates de naissance de certains électeurs ne correspondent pas à ce qui est enregistré sur les listes. Ces derniers, a-t-on appris, n'ont pas été autorisés à voter. A l'école primaire Sambin Barrage ''A'' du quartier Thanghin, il est 10h 40. C'est une cours pratiquement vide. Il n'y a aucun électeur. Cependant, dans le bureau de vote n°1, on signale que sur 451 électeurs inscrits, 150 ont accompli leur devoir.
Bakary SON