« Les élections municipales et communales pourraient ne pas se tenir le 31 janvier 2015 », si l’on s’en tient aux propos du président de la Ceni ce 3 novembre 2015 à l’occasion de sa rencontre avec les acteurs du processus électoral.
Me Kéré avance le raisonnement suivant : au cas il y aurait un second tour à la présidentielle, il devrait se tenir le 10 janvier 2016. Les résultats provisoires de la Ceni devraient être connus le 11 janvier. En plus de 7 jours de délai pour les éventuels recours, le Conseil constitutionnel dispose de 15 jours pour proclamer les résultats définitifs. Des résultats qui pourraient être publiés donc le 2 février 2016. Me Kéré déduit donc ne pas savoir comment organiser des élections le 31 janvier pendant qu’on attend les résultats de la présidentielle le 2 février. « Le gouvernement devra donc échanger avec les acteurs et communiquer une nouvelle date à la Ceni », conclut le président de la Ceni.
Le président de la Ceni est également revenu sur l’affaire des fausses cartes d’électeurs qui a défrayé la chronique et qui a finalement été classée sans suite par la justice. Tout en réaffirmant que la technique utilisée dans la confection du fichier électoral empêche que de fausses cartes d’électeurs puissent insérer des électeurs dans ledit fichier, Me Kéré dit avoir saisi, en son temps, les services en charge de la sécurisation du processus électoral aux fins d’investigations poussées sur l’existence matérielle de ces prétendues fausses cartes et surtout sur le mode opératoire des faussaires éventuels.
« La récente conférence de presse du parquet ayant clos le débat », selon Me Barthélémy Kéré, « il serait prudent pour d’éventuels dénonciateurs de bien vouloir vérifier l’objet de leur dénonciation surtout pour des questions aussi délicates que celles relatives aux cas de cartes d’électeurs, de fraude en préparation aux élections dans une période préélectorale », conclut-il.
Abel AZONHANDE