Me Halidou Ouédraogo, Président de la CODEL, était assisté du vice-président, Daniel Dah Hien, du Rapporteur général adjoint, Alfred Ouédraogo, ainsi que de Aimé Kambiré, en charge de la communication. De prime abord, Me Halidou Ouédraogo explique que c’est pour parachever une partie « très importante » du Programme d’appui au processus électoral (PAPE) institué par l’ONG Diakonia, avec les partenaires électoraux, et, le concours des autres partenaires techniques et financiers, que ce processus, qui s’étale de depuis les élections couplées de novembre 2015, pour aller aux élections municipales du 22 mai 2016, a lieu.
Il met en exergue les différents acquis de la CODEL, qui ont permis de déceler certains disfonctionnements lors des élections couplées de novembre dernier, où la CODEL était présente comme observateur. Il informe que selon les partenaires du Burkina Faso, si ce regroupement d’associations qui composent la CODEL existait dans d’autres Etats, des choses pires ne seront pas arrivées ailleurs, tel en Côte D’Ivoire où il y a eu des tas de morts.
Me Halidou Ouédraogo raconte que pour renforcer l’expérience de la CODEL, il a fallu faire des visites de travail avec plusieurs Etats de la sous-région, dont le Sénégal, la Côte D’Ivoire, la Guinée, le Nigéria, la Sierra-Leone, entre autres, pour s’impliquer des réalités électorales et s’en inspirer, afin que le Burkina Faso puisse en profiter.
1056 observateurs...
Pour ces élections municipales du 22 mai prochain, 1056 observateurs ont été programmés, dont 3 par commune, pour la surveillance du scrutin dans toutes les 45 provinces du Burkina. Ceux-ci ont été dotés de moyens technologiques adéquats, dont des smartphones, pour que les informations arrivent en temps « T » à une Chambre de veille et d’analyse qui est chargée de collecter toutes les données et les traiter. Cette chambre compte près de 50 agents.
Ces observateurs ont pour tâche de constater les élections depuis l’ouverture, la présence des membres des bureaux de vote, le déroulement du scrutin - dont l’usage de l’encre indélébile - la clôture du scrutin, les procédures de dépouillement, et surtout, les incidents qui peuvent intervenir, pour savoir si toutefois toutes les conditions sont mises en place pour que tous les électeurs puissent voter.
Me Halidou Ouédraogo déplore que le nombre d’inscrits ne soit pas en hausse, et souhaite donc que des travaux soient faits en ce sens, car il va de la vie des populations qui doivent voter ceux qui vont s’occuper de leurs préoccupations, notamment dans ces élections municipales où chacun doit désigner la personne qui s’est illustrée positivement dans le secteur, village ou département. La CODEL déplore aussi les échauffourées et actes de vandalisme dans les communes à problèmes où il y a eu des saccages, et espère qu’avec l’exemple des autres, ceux-ci sauront raison garder pour que les choses se passent pour le mieux aussi dans leurs localités respectives, car c’est du bien de toute la communauté qu’il s’agit, au lieu des politiques seulement...
Claire Lebœuf