Elections municipales apaisées: Newton Hamed Barry invite les acteurs politiques à jouer leur rôle

| 06.03.2017
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Newton Ahmed Barry - Président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI)
© DR / Autre Presse
Newton Ahmed Barry - Président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI)
Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a rencontré le samedi 4 mars 2017 à Ouagadougou, la classe politique et les Organisations de la société civile (OSC). Objectif, leur fournir le maximum d’informations sur la tenue prochaine des élections municipales le 28 mai et les inviter à prendre les dispositions nécessaires pour qu’elles se passent dans de meilleures conditions.

Après plusieurs concertations sans succès avec les parties prenantes pour trouver des solutions, le gouvernement s’est résolu en Conseil des ministres du 1er mars 2017, à dissoudre 16 conseils municipaux. Ainsi, dans un décret portant convocation du Corps électoral pour le 28 mai 2017, le Conseil des ministres a prescrit des élections partielles pour ces 16 communes. Dans ce même décret, le gouvernement a envisagé des élections complémentaires dans les communes où il n’avait pas été possible de tenir les élections municipales du 22 mai 2016, en l’occurrence les communes de Béguédo, de Bouroum et de Zogoré.

«Après la dissolution du Conseil municipal, le gouvernement a 90 jours pour organiser les élections», nous renseigne le code général des collectivités territoriales. S’inscrivant dans cette logique, le président de la CENI, Newton Hamed Barry a rencontré la classe politique et les OSC pour leur donner le maximum d’information possible afin qu’elles puissent jouer leur rôle. Dans le cadre de ces élections, M. Barry a estimé que les rôles sont partagés. «En ce qui concerne la CENI, nous allons faire notre part du travail qui nous est confié», a-t-il assuré tout en révélant que dès le 8 mars, son institution procèdera à l’installation de ses démembrements et à la réception des dossiers de candidature du 17 au 19 mars à minuit dernier délai. Il reste maintenant a-t-il souligné, que les appareils politiques jouent leur rôle sur le terrain pour permettre de créer des conditions apaisées pour la reprise des élections. Quant à la société civile, Newton Barry l’a exhorté à poursuivre son rôle de sensibilisation et d’interpellation.

Ces élections municipales, a dévoilé le président Barry, vont coûter aux contribuables burkinabè, 1 milliards 200 millions de francs CFA. Ce sacrifice commande donc de son avis, que l’ensemble des acteurs se montrent à la hauteur. «Les élections sont des moments de passion. Mais la passion ne doit jamais nous aveugler au point de sacrifier le plus important qui nous uni à savoir notre patrie le Burkina Faso», a-t-il dit tout en invitant tout un chacun à toujours se référer à la loi pour toute contestation. Autant les acteurs politiques que les OSC, les préoccupations étaient focalisées sur la notion d’élections «complémentaires». Sur ce point, le patron de la CENI a répondu. «Nous avons écrit au gouvernement pour lui demander de nous préciser ce qu’il entend par complémentaire. Quand on aura la réponse, vous serez informés».

Le président de la coalition des OSC sur le changement climatique, Alfred Sawadogo, a invité les «fauteurs de trouble» au niveau des communes à mettre de l’eau dans leur vin pour éviter les conflits. Il a aussi souhaité qu’au terme de ces élections, le gouvernement identifie ces derniers et les mette à l’écart pour que la République fonctionne normalement.

Madina Belemviré

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Encadré

Les 16 Conseils municipaux concernés par la dissolution

Arrondissement 4 de Ouagadougou

Les communes

  • Andemtenga
  • Barani
  • Dablo
  • Dandé
  • Madjoari
  • Kindi
  • Kantchari
  • Saponé
  • Seytenga
  • Zabré
  • Zoaga
  • Kombori
  • Kougny
  • Karangasso Vigué
  • Ziga
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