Les élections générales devant mettre un terme à la Transition politique s'approche à grands pas. Et tous les acteurs mettent les bouchées doubles pour parvenir à «des élections transparentes, crédibles et pacifiques qui ouvriront la voie à une gouvernance politique et économique juste et équitable ». Pour ce faire, la Convention des organisations de la société civile pour l'observation domestique des élections (CODEL) se donne pour mission de veiller à la bonne tenue des élections couplées (législatives et présidentielle) d'octobre et municipales de janvier prochain. L'annonce a été faite au cours d'une conférence de presse, le jeudi 16 juillet 2015 à Ouagadougou. Composée d'une centaine d'OSC et coalitions d'OSC, elle vise à «harmoniser et à coordonner les stratégies d'observation des élections», a fait savoir le président de la CODEL, Me Halidou Ouédraogo. Et d'ajouter que la CODEL assurera la remontée rapide des informations «crédibles» sur le déroulement de l'ensemble du processus électoral dans le cadre d'un dispositif de veille. Il a aussi annoncé la mise en place de cadres de dialogue avec les autorités compétentes et les parties prenantes pour apporter des solutions idoines aux éventuels dysfonctionnements observés sur le terrain. «La CODEL envisage opérationnaliser une situation room», a assuré son président. Il s'agit, à l'en croire, d'un système d'alerte précoce et de gestion des situations de crise ou potentiellement conflictogènes. Ce sont au total 5000 observateurs qui seront déployés dans les différents bureaux de vote. «La CODEL se donnera les moyens de réaliser l'observation des élections sur tout le territoire national avec 4000 observateurs simples et environ 1000 observateurs spécialisés pour un comptage parallèle des votes », a-t-il affirmé. Dans chaque bureau de vote, il y aura 1 ou 2 observateurs, ce qui va permettre un suivi harmonieux, proactif et citoyen du processus électoral, foi du vice-président de la CODEL, Siaka Coulibaly. En ce qui concerne le financement de l'opération de la CODEL, inquiétude d'un confrère, les animateurs du jour se disent confiants, car ayant l'appui de l'ONG Diakonia, de la National democratic institut (NDI) et de One Word. Pour le rapporteur général, Jonas Hien, le but ultime est de parvenir à des élections transparentes. «Nous souhaitons que les résultats de ces élections soient acceptés par tout le peuple», a-t-il fait savoir.
Djakaridia SIRIBIE
(Collaborateur)
Florence ZONGO
(Stagiaire)