Pour ce face à la presse, ces ministres précités étaient assistés du ministre de la Communication, chargé des relations avec le Conseil national de la transition, porte-parole du gouvernement, Frédéric Nikièma et celui en charge de l’Habitat et de l’urbanisme, René Bagoro. Respectivement, ils ont abordé le bilan de la transition à quelques mois de sa fin et le projet de loi portant bail locatif.
La campagne électorale pour la présidentielle s’est ouverte le dimanche 8 novembre et celle des législatives, le 15 novembre. Elles prennent toutes fin le vendredi 27 novembre 2015 à 24 heures. C’est-à-dire qu’à cette date, les partis et formations politiques devront arrêter toute activité de campagne.
En attendant donc ce délai, le bilan dressé par le ministre Youssouf Ouattara de l’Administration territoriale est satisfaisant. « Au regard du déroulement de la campagne jusqu’à ce jour, on peut dire qu’elle s’est bien déroulée dans l’ensemble dans la mesure où nous n’avons enregistré aucun incident majeur. Toutefois, nous avons noté parfois des altercations entre militants de partis politiques relativement aux affiches électorales », a affirmé M. Ouattara.
Aussi, il a laissé entendre que les différents chefs des circonscriptions administratives sont mobilisés pour que les élections se déroulent dans un climat apaisé et que tous les acteurs respectent les lois en vigueur.
Probable fermeture des frontières le dimanche 29
Coté sécuritaire, le ministre délégué à la Sécurité a rassuré que tout est sous contrôle pour que le scrutin se passe sans accros majeurs. « Les services de sécurité sont fin prêts, il reste juste que les derniers réglages», a-t-il affirmé. Il a également ironisé en invitant même les populations « à aller voter en torse nu ».
Ce dispositif sécuritaire tel que décliné se compose comme suit : sécurisation des bureaux de vote, sécurisation des centres de compilations des résultats, sécurisation des transports du matériel électoral, sécurisation des observateurs internationaux accrédités par la Ceni, mise en place de piquet d’intervention sur des sites préalablement identifiés, mise en place de dispositif spéciaux de surveillance du territoire avec emploi des moyens aériens, et fermeture des frontières.
Quant à la date de cette mesure de fermeture, le jour sera précisé ultérieurement de l’avis du ministre Zagré. Mais l’Agence d’information du Burkina a indiqué dans une de ses dépêches de ce jour que cette fermeture sera effective le dimanche, jour du scrutin. Le couvre-feu reste quant à lui en vigueur de 1h à 4h du matin sur toute l’étendue du territoire national. Malgré tout, le chef de la sécurité a précisé que la confirmation de ces mesures sera communiquée au plus tard le vendredi soir.
Par ailleurs, il a noté que ce dispositif vient s’ajouter à ceux déjà présents en période normale. « Nous devons faire attention car nous avons au moins 16 000 observateurs qui vont être là. Aussi, il ne faut pas qu’en voulant rassurer, nous fassions peur. Donc le système sera allégé ce jour», a-t-il expliqué en ajoutant que la stratégie mise sur la prévention.
« La transition a tenu ses promesses ! »
Présent à ce point de presse, le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, René Bagoro a quant à lui fait le point sur le projet de loi portant bail locatif qui est actuellement en examen au Conseil national de la Transition (CNT).
De manière succincte, si le projet venait à être adopté sans modificatif, le loyer annuel d’un local ne devrait pas excéder 7% du montant des investissements du bailleur.
A titre d’exemple, pour une maison deux chambres salons, dont l’investissement a été de 7 millions de francs CFA, le loyer annuel ne devrait pas dépasser la somme de 490 000 f soit 40 000 F le mois. Autre disposition de cette loi future est le contrat de bail doit se faire obligatoirement par écrit et légalisé par la commune où se trouve le logement. Ledit projet qui vise à permettre à l’Etat de mieux réguler le secteur, ne concerne que le bail d’habitation entre personnes privées.
Faisant pour sa part le bilan de la Transition, le ministre de la Communication porte-parole du gouvernement, Frédéric Nikièma, a indiqué que « la Transition a tenu ses promesses ». Comme acquis énumérés, il y a le renforcement de la sécurité intérieure et de la défense nationale, la réforme de la justice, la consolidation des acquis sociaux et l’organisation d’élections libres, transparentes et démocratique qui est en passe d’être réussi.
Dimitri Kaboré