Coupler les élections de novembre de 2015 à l'issue de la période de transition ; réouvrir et réactualiser le fichier électoral ; plafonner les dépenses électorales ; maintenir l'équipe de la CENI, ce sont, entre autres les recommandations faites par des organisations de la société civile. Une délégation de sept membres de ces OSC s'est rendue le 23 décembre 2014 à la CENI à Ouagadougou pour rendre compte desdites recommandations, au président de cette institution Me Barthélemy Kéré. Le porte-parole des OSC, Abdoul Karim Saïdou, a souligné que la société civile va continuer à travailler et à consolider le rapport qui contient d'autres éléments sur le processus électoral. "La réflexion va continuer sur les réformes constitutionnelles, politiques et sur la refonte des institutions républicaines", a-t-il dit. Le président de la CENI, Me Barthélémy Kéré, a dit accueillir avec plaisir ces issues des OSC car "toutes les propositions nous permettent de nous améliorer". Par ailleurs, il a attiré l'attention de ses interlocuteurs que la CENI n'a pas "vraiment" les moyens d'action pour la plupart des recommandations faites. Me Kéré a fait savoir que c'est le gouvernement qui a le calendrier électoral et c'est lui qui peut décider des couplages de la présidentielle, des législatives ou municipales. Mais, en tant président de l'organe de gestion de scrutin, Me Kéré a souhaité une possibilité de couplage sans dommages. Il a ainsi proposé que l'on couple la présidentielle et les législatives parce que ce sont des élections nationales contrôlées par la même structure qui est le Conseil constitutionnel. Pour les municipales, le président de la CENI a suggéré leur décalage pour éviter les problèmes vécus en 2012. Me Barthélemy Kéré a demandé à l'exécutif de prendre les "bonnes" décisions, afin de permettre à la CENI de tenir les scrutins dans les meilleurs délais.
Elélé KANTORO
Marina Théodorine BAYALA
(Stagiaire)