Le Parti républicain pour l'intégration et la solidarité PARIS s'inquiète par rapport aux élections d'Octobre 2015 à venir. Pour avoir plus d'assurance sur la question, une délégation est allée à la rencontre du président de la Commission électorale nationale indépendante, le jeudi 26 mars 2015.
Après une heure d'échanges, le président du PARIS dit être venu spécialement échangé avec le président de la CENI sur la question des élections de 2015, si toutefois les textes ne sont pas appliqués. « Aujourd'hui le document de référence, c'est la Charte qui demande l'inclusion et non l'exclusion. Mon inquiétude est la non-application de la Charte » a-t-il remarqué. Selon lui, on doit tenir compte de tout le monde y compris ceux de l'armée qui, de son avis, sauvegardent la démocratie.
C'est la raison pour laquelle, il n'a pas manqué de témoigner sa solidarité envers les militaires. « Je suis en accord avec mes anciens camarades qu'on ne peut exclure sous prétexte qu'ils sont des militaires ». Il a, par ailleurs, lancé un appel aux autorités de se prononcer publiquement sur la question en comparaison de ce qui a été fait pour le vote des Burkinabè à l'étranger. « Qu'ils nous disent clairement s'il y aura une exclusion de l'armée et de l'ex-parti majoritaire afin qu'on sache ce à quoi s'en tenir », a souhaité le président du PARIS.
Roland Tondé a, en outre, promis que le PARIS prendra ses responsabilités, au cas où les autres ne le feraient pas.« Nous allons défendre au prix de notre vie afin que tous les burkinabè aillent aux élections en 2015 et à bonne date », a-t-il promis. Quant au président de la CENI, Me Barthélémy Kéré, il a relevé qu'il a pris acte de cette position du PARIS et a par ailleurs, promis de prendre en compte ses inquiétudes.
« Comme d'habitude, la CENI fera le travail au sein de la classe politique pour obtenir un environnement apaisé pour la tenue des élections dans des conditions de crédibilité », a soutenu Barthémy Kéré. Comme pour apporter une réponse à la demande du PARIS, le président de la CENI a garanti d'interpeller le gouvernement, la société civile afin que les élections se déroulent dans de meilleures conditions et à la date respectée.
Par Ramatou OUEDRAOGO