Elections de 2015 Des OSC s'organisent pour accompagner les scrutins

| 26.01.2015
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Elections de 2015 Des OSC s'organisent pour accompagner les scrutins
© DR / Autre Presse
Elections de 2015 Des OSC s'organisent pour accompagner les scrutins
Le Réseau des organisations de la Société civile pour l'observation citoyenne des élections (RESOCEL) a été porté sur les fonts baptismaux le jeudi 22 janvier 2015 à Ouagadougou.


Le Burkina Faso va connaître à partir du dernier trimestre de l'année 2015 des élections présidentielle et législatives. Plusieurs associations et Organisations de la société civile(OSC), créées pour le suivi des différents scrutins, évoluent malheureusement en rang dispersé. Conscientes que l'union fait la force, elles s'organisent à travers une structure dénommée «Réseau des organisations de la Société civile pour l'observation citoyenne des élections» (RESOCEL) pour l'accompagnement des processus électoraux au "pays des Hommes intègres". Le réseau a vu le jour le jeudi 22 janvier 2015 à Ouagadougou. L'initiative est de l'Association Jeunesse Espoir d'Afrique (AJEA), une coalition composée de 16 organisations de la société civile venues des quatre coins du pays. «Nous estimons qu'on ne peut pas évoluer en vase clos. C'est la raison pour laquelle nous avons fédéré nos forces dans ce réseau afin de pouvoir suivre l'organisation des élections dans notre pays», a indiqué le coordonnateur national du RESOCEL, Siriki Naon. L'occasion faisant le larron, un plan d'action pour l'observation et la co-supervision des élections a été validé par l'ensemble des structures présentes à la rencontre. Le RESOCEL prévoit, à cet effet, le déploiement de plusieurs observateurs le jour des élections présidentielle et législatives du 11 octobre 2015. «Nous venons de sortir d'une insurrection populaire; nous estimons qu'il faut asseoir les bases d'une véritable démocratie au Burkina Faso. C'est pourquoi, nous voulons déployer des observateurs sur tout le territoire national», a laissé entendre Marc S. Bonogo du Centre pour la gouvernance démocratique(CGD), l'une des structures co-fondatrices du réseau pour l'observation citoyenne des élections. Comment cela se déroulera-t-il concrètement sur le terrain ? M. Naon a expliqué qu'il y aura deux OSC par région, deux OSC par province et deux OSC par commune. «Ce qui va donner cette possibilité de pouvoir couvrir entièrement le territoire burkinabè. En matière électorale, lorsque vous laissez une partie du territoire, cela peut déjà biaiser le résultat que vous allez donner. C'est ainsi que nous avons opté pour la couverture de tout le territoire national», a-t-il renchéri. Pour M.Bonogo, il s'agit d'aboutir à des élections qui ne souffriront d'aucune contestation. Le RESOCEL dans la même dynamique, souhaite s'intéresser, en ce qui concerne la phase postélectorale, au bilan du financement des partis politiques qui auront pris part au scrutin. En effet, le bilan des financements dont ont bénéficié les partis politiques, à en croire M. Naon, n'est généralement pas fait . Notre réseau aura aussi pour tâche, a-t-il prévenu, de monter au créneau pour exiger des bilans et des rapports à partir de l'argent reçu par chaque formation politique. Cependant, «notre réseau ne veut pas se substituer au rôle de gendarme. Nous souhaitons simplement accompagner le processus électoral jusqu'à l'aboutissement du scrutin et que les résultats puissent être acceptés par tous les burkinabè. Voilà la mission qu'on s'est assignée», a-t-il précisé.

Aubin W. NANA
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