Elections de 2015: Abdoul Karim Sango soutient le maintien de l’actuelle CENI

| 08.01.2015
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Elections de 2015: Abdoul Karim Sango soutient le maintien de l’actuelle CENI
© DR / Autre Presse
Elections de 2015: Abdoul Karim Sango soutient le maintien de l’actuelle CENI
Ouagadougou - L'enseignant de droit constitutionnel Abdoul Karim Sango, a soutenu mardi, le maintien de l'actuelle Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour l'organisation des élections générales en 2015, au moment où des voix mettent en doute la légitimité de l'institution.


«Le moindre mal c'est de maintenir la CENI dans son format actuel (...) et d'inviter le gouvernement à prendre très rapidement le décret de révision exceptionnelle du fichier électoral conformément au calendrier établi», a affirmé Abdoul Karim Sango, au cours d'une rencontre publique organisée par le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD).

M. Sango qui s'exprimait (en son nom propre) sur «les élections comme priorité pour la transition: enjeux et perspectives», a défendu les capacités techniques et la forte expérience de l'équipe de Me Barthélemy Kéré, à organiser dans les délais, les élections générales de fin d'année.

Contrairement à ce membre de la CENI, des voix dans la société civile se sont interrogées sur la «légitimité» des membres de l'ex- majorité et de l'ex-opposition, siégeant toujours à la CENI, après la dissolution de l'Assemblée nationale en début novembre 2014.

«On peut changer la composition de la commission électorale. Mais si ça n'en fait pas une commission indépendante, impartiale, neutre, professionnelle... ce n'est pas la peine. Il ne faut pas lâcher la proie pour l'ombre», a estimé le ministre de la Fonction publique Pr Augustin Loada, qui s'exprimait en tant que «simple citoyen».

Abdoul Karim Sango a également plaidé pour le couplage de la présidentielle aux législatives et pour qu'on «décale légèrement» l'organisation des municipales.

«Après l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre, le format le plus pertinent est évidemment le couplage de la présidentielle aux législatives», a-t-il indiqué.

Le constitutionnaliste a énuméré plusieurs avantages au nombre desquelles, la rationalisation et l'optimisation du coût des élections, la mise en place d'une Assemblée nationale plurielle et relativement équilibrée.

M. Sango a également milité en faveur des candidatures indépendantes, notamment dans le cadre des municipales.

Selon lui, le scrutin uninominal a «l'avantage de rapprocher les candidats des électeurs mais a l'inconvénient de marginaliser le rôle des partis politiques dans un contexte où il faut plutôt travailler à les renforcer».

Aussi l'enseignant soutient l'idée de s'inscrire et de voter à l'avenir avec uniquement la carte (biométrique) d'identité nationale burkinabè, afin dit-il, d'opérer des économies.

Sur le vote des Burkinabè de l'étranger, les participants au panel, ont suggéré qu'on reporte l'opération aux prochains scrutins, compte tenu du délai imparti, des difficultés techniques et des ressources limitées.

Suite au départ précipité de Blaise Compaoré en fin octobre, le Burkina Faso est dirigé par une équipe de transition dont la mission principale est l'organisation en fin d'année d'élections générales.

TAA/

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