«En tant que président de la CENI, nous avons en charge l'organisation des élections; c'est l'un des objectifs aussi de la Transition. Et donc il était normal aux dires du président du Faso qu'il me rencontre pour qu'on voit ensemble qu'est-ce qu'il y a lieu de faire pour que le processus électoral puisse s'engager dans les conditions les meilleures de telle sorte que les délais qui sont prévus dans le cadre de la Transition puissent être effectivement respectés.»
C'est l'explication donnée par le premier responsable de la CENI à l'issue de ses échanges avec le président de la Transition. «Le président de la Transition nous a donnés des assurances sur les dispositions qui sont prises aussi bien dans le cadre des activités du gouvernement que dans sa relation avec les partis politiques pour que les choses puissent s'enclencher et se dérouler vraiment avec diligence», a-t-il ajouté.
A la question de savoir si la CENI dispose de moyens pour organiser les trois élections à savoir la présidentielle, les législatives et les municipales, Me Barthélémy Kéré a répondu que la CENI a comme principal bailleur de fonds le gouvernement, donc la CENI discutera avec le gouvernement d'un chronogramme, lequel chronogramme est fonction des choix et des options qui seront faits au niveau du gouvernement en accord avec la classe politique.«Et comme vous avez parlé de trois élections, nous avons la présidentielle, nous avons les législatives, nous avons les municipales, il faudrait savoir dans quel ordre ces scrutins seront organisés; il faudrait savoir s'il n'y a pas lieu de procéder au couplage de certains de ces scrutins et ces questions seront discutées entre le gouvernement et la CENI», a-t-il précisé. Sur le couplage des scrutins donc, le président de la CENI dit avoir tiré des leçons des dernières élections couplées (législatives et municipales de 2012) et sur cette base «si on nous pose la question, nous serions favorables qu'il y ait un couplage de l'élection législative avec la présidentielle mais qu'effectivement, la municipale puisse être l'objet de décalage pour être organisée autrement», a-t-il souhaité.
Quant à la question des candidatures indépendantes pour les législatives et municipales, la CENI se dit prête à la mettre en œuvre si une loi est votée dans ce sens. «Si aujourd'hui, le choix est fait de faire prendre en compte les candidatures indépendantes, la CENI va la mettre en œuvre sans aucun problème», a laissé entendre celui qui a en charge, l'organisation des élections au Burkina.
Pour ce qui est du vote des Burkinabè de l'étranger, elle est toujours en discussions selon la CENI.
Omar Compaoré