«La communauté (internationale) a déjà dit qu'elle n'est pas en mesure de dégager un budget supplémentaire pour nous permettre de faire des expérimentations parlant du vote de la diaspora», a expliqué le président de la CENI Me. Barthelemy Kéré, dans un entretien publié lundi par le quotidien étatique Sidwaya.
Me Kéré a évoqué un gap de 35 milliards sur un besoin de 60 milliards de FCFA, nécessaires à l'organisation de trois scrutins, devant permettre un retour à l'ordre constitutionnel.
Le Burkina Faso est dirigé depuis mi-novembre par un gouvernement de transition, à la suite de l'insurrection populaire de fin octobre qui a chassé le président Blaise Compaoré du pouvoir.
Le président de la CENI a également souligné des difficultés sécuritaires, insistant sur le fait qu'«aucun Etat n'a été saisi du vote des Burkinabè de l'étranger».
Le vote de la diaspora burkinabè «exige un minimum de discussions et de collaboration pour qu'au cas où il surviendrait des troubles lors des votes, les réponses puissent être automatiques», a-t-il ajouté.
Me Kéré a enfin noté des préoccupations liées à l'administration du vote de la diaspora, la centralisation des résultats des votes et leur acheminement au Burkina Faso.
Initialement prévu pour se tenir en novembre 2015, le report du vote des Burkinabè de l'étranger a entrainé des polémiques au sein de certaines organisations de la société civile, dont une marche de protestation en Côte d'Ivoire où résident plusieurs millions de Burkinabè.
Barthélemy Kéré demandant aux Burkinabè de l'étranger «de prendre leur mal en patience», leur a également exhorté, «à rester disponibles pour une éventuelle opération de leur recensement exhaustif en vue de leur participation effective aux élections de 2020».
Agence d'information du Burkina
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